A Trappes, des ateliers de sensibilisation à la sécurité routière trois jours après le drame…
Toute cette journée de vendredi, gendarmes, pompiers, et salariés d’assurances étaient présents à Trappes (Yvelines) pour proposer des ateliers de sensibilisation à la sécurité routière. Un événement organisé sur le site de la plateforme logistique et technique des pompiers et dédié au personnel du SDIS (service départemental d’incendie et de secours) des Yvelines et ses partenaires, dans le cadre des journées nationales de la sécurité routière au travail.
L’occasion de revenir sur des fondements de la conduite. Un membre de la MACIF était même préposé à reprendre le public sur la manière de s’attacher en voiture. Plus loin, le stand pour alerter sur la consommation d’alcool et de stupéfiants – les causes principales d’accident avec la fatigue – attire du monde. « Soyons honnêtes, nos doses ne ressemblent jamais à ça, explique un gendarme, un fond de gobelet rempli en main. Un verre de Whisky, c’est au moins trois fois cette quantité réglementaire ». Une employée des ressources humaines du SDIS attend avec impatience de pouvoir tester les lunettes qui reproduisent la sensation d’ivresse.
« L’accident à Trappes a été médiatisé mais c’est notre lot quotidien… »
Un moment de détente rapidement assombri par le discours du gendarme en charge de l’atelier. Trappes a été terriblement marqué par l’accident de la circulation qui a coûté la vie d’une fillette de 6 ans, trois jours plus tôt. « Quand il y a un accident, on détruit des vies mais aussi des familles, des amis… », déplore le membre du service technique du SDIS. L’événement du jour était programmé bien avant le drame de mardi.
A quelques mètres, un gendarme de Saint-Arnoult alerte sur le risque d’associer alcool et stupéfiants en évoquant notamment le décès de trois policiers lundi dernier dans le Nord dans des circonstances similaires. Des drames pas si singuliers comme le rappelle Philippe, pompier depuis plusieurs dizaines d’années : « l’accident à Trappes a été médiatisé, mais pour nous, c’est notre lot quotidien… »
Toutefois, le soldat du feu expérimenté, rassure son auditoire. Les interventions sur les véhicules accidentés sont de plus en plus efficaces. Ecarteur en main, un outil d’une vingtaine de kilos difficile à porter, le public parvient à « déboiter » une porte de voiture en quelques secondes, bien aidé par le « Rescue Code », un QR Code à 19,90 euros accroché aux pare-brise, qui livre des informations clés sur la nature du véhicule.
Dans un mois, ces mêmes sapeurs-pompiers du SDIS participeront au Championnat de France de secours routier qui se tiendra à Limoges (Haute-Vienne). Avec l’espoir « de terminer sur le podium pour accéder aux Mondiaux », comme le partage un membre de l’équipe yvelinoise, reconnaissant au passage que ce type d’événements relève davantage « du spectacle », que de la réalité du quotidien…
