Attaque d’Annecy : « Je prie pour Alba et Ennio », clame une proche des enfants blessés


« J’étais dans la voiture quand le portable a sonné. Mon fils a crié : Non ce n’est pas possible, ce n’est pas vrai ». Christiane (le prénom a été changé), 87 ans, est l’arrière grand-mère d’Alba, 2 ans, l’un des quatre enfants de 22 à 36 mois qui ont été grièvement blessés au couteau par un homme de nationalité syrienne, ce jeudi 8 juin au matin dans le parc des rives du lac d’Annecy (Haute-Savoie). Son cousin Ennio fait lui aussi partie des victimes.

Jointe au téléphone ce jeudi soir, l’octogénaire a accepté de nous parler. « Il était 10h30, mon fils (grand-père d’Alba) me ramenait à la maison après m’avoir conduit à un rendez-vous chez le cardiologue. Au début, on ne parvenait pas à le croire, quand vous êtes sous le choc, vous n’arrivez pas à pleurer », confie d’une voix faible Christiane, arrière-grand-mère de 32 petits-enfants.

« Je sais que c’est grave, qu’ils peuvent mourir »

La famille d’Alba est savoyarde depuis toujours, des agriculteurs à l’origine. La mère de la fillette, la trentaine, est aujourd’hui assistante dans un cabinet d’avocats à Saint-Martin, son mari, la trentaine également, travaille en Suisse dans une grosse société d’horlogerie. « Comme les mamans d’Alba et d’Ennio, son cousin, travaillent, c’est leur grand-mère qui les promenait dans le parc ce matin quand le malheur est arrivé. Cela a été effroyable, les parents criaient », explique l’octogénaire.

Depuis que son fils l’a laissée chez elle, Christiane regarde les informations à la télévision, en attendant que le téléphone sonne pour avoir enfin des nouvelles. « Mon fils est parti aux urgences à Grenoble en voiture où les deux enfants ont été héliportées. Toute la famille est partie là-bas. Ils sont partis à bord de trois voitures. Toute notre famille est effondrée »

L’aïeule se décrit comme « tremblant comme une feuille » et n’arrivant « plus à tenir debout ». « Je sais que c’est grave, qu’Alba et Ennio peuvent mourir mais je veux garder espoir. Comme je suis très croyante, je prie dieu pour que mes deux arrière-petits-enfants s’en sortent ». L’octogénaire dit prier aussi pour les deux autres enfants qui ont été poignardés. « J’ai entendu à la télé qu’ils sont aussi dans un état très grave. », soupire-t-elle.



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