Christine Ruelloux part en retraite après plus de 20 ans à la mairie du Tréport


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Christine Ruelloux a été mise à l’honneur par la municipalité du Tréport et notamment le maire Laurent Jacques lundi 15 mai, en compagnie des employés des différents services de la mairie, de son mari François, et de ses deux enfants Loïc et Samuel.
Christine Ruelloux a été mise à l’honneur par la municipalité du Tréport et notamment le maire Laurent Jacques lundi 15 mai, en compagnie des employés des différents services de la mairie, de son mari François, et de ses deux enfants Loïc et Samuel. (©L’Informateur)

Christine Ruelloux, la Directrice Générale des Services (DGS) de la mairie du Tréport (Seine-Maritime), vient de prendre sa retraite mercredi 17 mai 2023. Retour sur une carrière riche où elle a été à la manœuvre dans de nombreux dossiers, de la création du funiculaire gratuit jusqu’à la construction de la future résidence de tourisme.

Pouvez-vous définir le rôle d’une DGS, le poste que vous occupez depuis 2010 ?

Christine Ruelloux : On dit souvent que c’est l’homme ou la femme orchestre, parce qu’il faut toucher à tout. Ensuite, on a des domaines de préférences, les finances dans mon cas, ce qui fait que je m’occupais du budget. Il y a aussi beaucoup d’autres choses : la gestion du personnel, de tous les services de la mairie comme l’état civil, les élections, la comptabilité, la préparation des conseils municipaux… Et tout cela, avec des imprévus, qu’il faut toujours être prêt à gérer.

Quel lien entretenez-vous avec les élus ?

Nous sommes toujours en dialogue et nous mettons en place des réunions de bureau municipal, chaque début de mois, avec le maire, les adjoints, les conseillers délégués, responsables des services techniques et la police municipale. Là, on balaie tous les domaines, ce qui nous permet de répondre aux attentes des habitants et aux problèmes qu’ils peuvent rencontrer. Ça, c’est sur le terrain que les policiers ou les élus peuvent s’en rendre compte. Ça permet de prendre des décisions de façon régulière. Ensuite, il y a aussi un comité de direction avec le maire, sa première adjointe, la DGS, la DGA (Directrice Générale Adjointe), le directeur des services techniques. Tout cela nous permet d’avancer et de se tenir informés les uns les autres. On veut que ce soit constructif, pour réagir vite.

Certaines décisions des élus sont aussi politiques. Une DGS doit-elle être d’accord avec la politique menée par sa mairie ?

En tant qu’administratifs, nous n’avons pas à avoir de prises de décisions. Nous sommes là pour appliquer les décisions des élus. Après, c’est préférable d’être d’accord, mais cela nous arrive d’avoir des discussions. Et nous avons aussi un rôle de mise en garde par rapport à des décisions qui ne seraient pas réglementaires.

Entretenez-vous des liens particuliers avec les communes de Mers-les-Bains et de Eu ?

Oui bien sûr, plus avec la Ville d’Eu qui fait partie du même département. Et il y a eu récemment le projet petites villes de demain sur lequel on a travaillé ensemble. Ça peut aussi arriver qu’on s’aide sur des logiciels à mettre en place, pour connaître leur expérience avec des candidats d’un appel d’offres… ça nous arrive aussi de contacter d’autres communes, comme Criel-sur-Mer ou la Communauté de Communes des Villes Sœurs. Par exemple, prochainement, il y aura un référent déontologie pour les élus dans le cadre d’une nouvelle loi. Et nous allons travailler ensemble pour trouver le bon fonctionnement.

Comment avez-vous vécu la période Covid ?

Ça a été compliqué, d’autant plus que je me suis retrouvée le soir des élections [N.D.L.R. : le 15 mars 2020, soit deux jours avant la mise en place du grand confinement] avec 39,6° de fièvre. J’ai été malade pendant 15 jours et ça a été compliqué, aussi pour ma collègue qui est tombée malade une semaine après. Et à cette époque, nous n’avions pas de test, pas de masque, rien. Il y a ensuite eu une réorganisation complète du travail, avec les difficultés du télétravail et des difficultés de connexion.

Qu’est-ce qui va vous manquer en partant à la retraite ?

Le relationnel, aussi bien avec les collègues que les élus. Et ne pas être là pour l’aboutissement de certains projets, même si je le verrai quand même. Je pense par exemple aux deux résidences [N.D.L.R. : seniors et tourisme], qui ne sont pas à proprement parler nos projets, mais qui sont importants pour le territoire.
Dans les projets que j’ai apprécié le temps où j’ai été DGS, il y a la médiathèque, la mise en place des pistes cyclables, même s’il reste des choses à faire. Avant cela, il y a eu le funiculaire qui a apporté un vrai plus à la commune. On s’aperçoit qu’il y avait un réel besoin, notamment pour le stationnement.

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