Crise migratoire : le président des Alpes-Maritimes craint les effets d’une « vague submersive colossale »


« Dans les Alpes-Maritimes, les choses montent en puissances », s’est alarmé ce mardi matin le président Les Républicains du département des Alpes-Maritimes, Charles-Ange Ginesy, au micro de BFMTV, affirmant craindre un nouvel afflux de masse de migrants sur ce territoire frontalier de l’Italie.

Plus de 12 000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes la semaine dernière, dont une écrasante majorité à Lampedusa, selon le ministère italien de l’Intérieur. Un flux migratoire auquel la France se prépare et qui pourrait peser particulièrement sur le département dirigé par Charles-Ange Ginesy, comme le craint celui-ci, qui jugeait la situation déjà préoccupante avant la semaine dernière.

« Ce flux migratoire est une vague submersive colossale. On ne peut pas laisser les choses en l’état », enfonce-t-il, en déplorant l’arrivée en 2022 de 5 000 enfants, « plus du tiers de l’immigration nationale », et qui sont sous la responsabilité de l’aide sociale (ASE) du département. « Nous en sommes aujourd’hui à un chiffre en augmentation de 53 % par rapport à l’année dernière », pointe-t-il.

« Il s’agit un flux migratoire européen »

L’élu appelle à créer un centre d’admission et d’orientation des mineurs, pour que ceux-ci soient répartis à l’échelle du territoire nationale, afin que « l’ensemble de ces enfants ne restent pas dans les Alpes-Maritimes, car nous n’y arrivons plus ». Charles-Ange Ginesy, qui dit avoir alerté le gouvernement sur la situation dès le mois d’avril, demande que l’Europe et ses États membres gèrent cette crise et ne laissent pas un « département à lui seul, confronté a cette vague qui ne peut être maîtrisée ».

La veille, le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzales affirmait que le flux d’arrivées dans le département s’intensifiait et a mis en lumière les difficultés logistiques déjà encourues par les autorités, dans l’accueil des migrants. « Du 8 au 14 septembre, nous avons un chiffre de près de 1 500 interpellations qui ont été réalisées. Et les locaux de la police aux frontières sont un peu exigus pour abriter l’ensemble des personnes interpellées », expliquait-il en conférence de presse.



Lien des sources