Des prélèvements bancaires inconnus signalés : gare à cette nouvelle fraude


Un prélèvement de 300 à 600 euros sans l’avoir jamais validé ? C’est ce qu’ont découvert des dizaines (au moins) de Français ces derniers jours, selon le site communautaire de protection contre les escroqueries d’Internet « Signal Arnaques ». Cela pourrait être une nouvelle arnaque dont les victimes, passives cette fois-ci, peuvent demander un remboursement.

« PRÉLÈVEMENT EUROPÉEN DE : ENS -375 euros ». C’est ce message, avec un montant qui peut aller jusqu’à 600 euros, qu’ont pu voir les victimes sur leurs comptes bancaires. Certains auraient même vu ce message plusieurs fois dans la même journée. Les virements seraient à chaque fois à destination d’une mystérieuse société baptisée ENS. Celle-ci nommerait ces paiements par les mots « travaux de maintenance ».

Les victimes découvrent des prélèvements à venir, qu’elles ne peuvent interrompre, qui sont réalisés grâce système SEPA (Single Euro Payments Area). Ce dernier permet d’effectuer des paiements dans les mêmes conditions dans tout l’espace européen, détaille le ministère de l’Économie. La zone SEPA couvre les 28 pays membres de l’Union européenne, les pays membres de l’Espace économique européen, ainsi que la Suisse, Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican.

Les victimes peuvent être remboursées ou bloquer le prélèvement

Mais comment les pirates ont-ils pu faire des prélèvements sans aucune action ou validation des victimes ? Selon les premières hypothèses, il se pourrait que les personnes se dissimulant derrière ce nom, ENS, aient récupéré les IBAN des victimes. On ignore encore toutefois s’il s’agit bien d’une arnaque, de fausses signatures pour permettre ce mandat, d’une défaillance de vérification des banques ou tout simplement d’un bug informatique.

Les victimes, elles, peuvent demander un remboursement auprès de leur conseiller bancaire ou de contester ce virement en ligne sur le site Internet de leur établissement bancaire. Les règles bancaires sont plutôt du côté des victimes qui doivent toutefois surveiller les mouvements de fonds sur leurs comptes.

VIDÉO. Arnaque au faux conseiller bancaire : « En deux heures, l’escroc a vidé nos comptes »

« Tout prélèvement non autorisé de moins de 13 mois doit vous être remboursé par votre banque (c’est à votre banque qu’il appartient de fournir la preuve de l’autorisation). Tout prélèvement SEPA, même autorisé, peut faire l’objet d’une demande d’annulation dans les 8 semaines qui suivent son exécution. Attention si les prélèvements viennent d’un des rares pays de la zone SEPA à ne pas faire partie de l’espace économique européen (Suisse, Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican), le délai peut être réduit à 70 jours », prévient Signal Arnaques qui assure que plusieurs témoins ont ainsi pu « récupérer [leur] argent sans problème ».

Ce que confirme le groupe BPCE, qui regroupe la Caisse d’Épargne, entre autres, qui assure « qu’il n’y a aucun impact au final pour ses clients ». À nos confrères de RTL, la BPCE précise « que soit les clients concernés ont déjà été recrédités des fonds, soit les procédures d’annulation ont été déclenchées en amont par l’établissement bancaire avant que le prélèvement ne soit visible sur le compte du client ».





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