Gérald Darmanin s’inquiète d’une « reprise » de la menace « terroriste islamiste » en Europe


En visite aux États-Unis, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, s’est alarmé d’une « reprise » de la menace « terroriste islamiste » en Europe. Au passage, il a demandé au gouvernement américain de renforcer leur coopération antiterroriste, avant les Jeux olympiques de Paris en 2024.

« On est venu leur rappeler que pour les Européens et pour la France, le risque premier est le terrorisme islamiste sunnite et que la collaboration antiterroriste entre services de renseignement est absolument indispensable », a souligné le ministre dans un entretien à l’AFP vendredi à New York.

Et « au moment où les Américains ont peut-être une vision plus nationale des contestations – suprémacisme blanc, fusillades à répétition, complotisme – il ne faut pas qu’ils oublient ce qui pour nous apparaît en Europe comme la première menace : le terrorisme sunnite », a insisté le ministre français.

Gérald Darmanin a bouclé une visite de deux jours à Washington, à New York et à l’ONU, afin de doper la coopération policière et judiciaire entre la France et les États-Unis, prévue par un accord de 2016, pour la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité. Il s’est entretenu avec la ministre adjointe de la Justice Lisa Monaco et le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, puis a visité le centre de formation de la police fédérale FBI à Quantico, en Virginie.

« Le risque reprend »

À New York, il a rencontré la cheffe de la police de la mégapole (NYPD), Keechant Sewell, pour parler de maintien de l’ordre et de sécurité de grands évènements internationaux, citant les JO-2024 à Paris (26 juillet-11 août 2024), la Coupe du monde de rugby (8 septembre au 28 octobre 2023) et la visite du pape François à Marseille, le 23 septembre.

Dans ce contexte, mais sans évoquer de menaces précises, Gérald Darmanin a affirmé que « le risque reprend » en matière de « terrorisme islamiste » qui viserait de nouveau la France et ses voisins européens.

Il a ainsi déploré le « départ des Américains d’Afghanistan » et celui de la France de « la bande sahélo-saharienne », « la reconstitution de cellules de Daech (groupe État islamique) au Levant, qui font que ces menaces exogènes, dans la perspective des grands événements que va organiser la France, sont des moments de risques importants d’attentats terroristes ».



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