Grève du 16 février : SNCF, RATP, écoles, énergie… À quoi s’attendre ce jeudi ?


La situation pourrait être proche de la normale dans de nombreux secteurs, ce jeudi. Pour la 5e journée de mobilisation et de grève contre la réforme des retraites, les perturbations devraient être plus restreintes que les fois précédentes. Mais un durcissement du mouvement pourrait bien voir le jour au début du mois de mars.

Mouvement moins fort à la SNCF

À la SNCF, le trafic sur le réseau TGV et OuiGo ne sera que peu touché : 4 trains sur 5 circuleront. Le trafic sera quasi normal sur toutes les lignes, sauf sur l’axe Sud Est et OuiGo (plus de 2 trains sur 3) et sur l’axe Province à province (2 trains sur 3). Le trafic sera quasi normal pour l’Eurostar, le Thalys et les autres liaisons internationales. Davantage de perturbations sont à prévoir pour les Intercités et les TER, avec près d’un train sur deux.

Trafic « quasi normal » à Paris

Dans les transports parisiens, notamment, le trafic du métro sera jeudi « quasi normal », a indiqué la RATP, tout comme sur le réseau de bus et de tramway. Sur les RER dépendant de la régie des transports, le trafic sera « légèrement perturbé ». En revanche, la RATP a d’ores et déjà appelé à une grève reconductible à partir du 7 mars. Côté SNCF, concernant le RER B, il faut compter à un train sur deux.

Les transports aériens plus touchés

Cette fois, ce sont les transports aériens qui risquent d’être plus touchés – alors qu’ils n’avaient été que peu concernés lors des précédentes journées de mobilisation. 30 % des vols seront annulés ce jeudi à l’aéroport Orly, suite à un appel à la grève des contrôleurs aériens. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a exigé des transporteurs qu’ils annulent, par ailleurs, 20 % de leurs mouvements d’avions sur les aéroports de Toulouse, Marseille, Lyon, Montpellier et Nantes. Dans son communiqué, l’instance précise que les perturbations pourraient démarrer dès ce mercredi soir et s’achever vendredi matin.

Deux zones en vacances

Du côté des écoles, la mobilisation avait déjà reculé depuis le premier jour de mobilisation. La tendance pourrait se poursuivre ainsi ce jeudi, puisque les zones A et B sont en vacances. Les différents syndicats – FSU, UNSA Éducation, FNEC-FP-FO, Sgen-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et SUD Éducation – appellent tout de même « à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février ». Mais c’est surtout le 7 mars que le mouvement devrait être intensif dans les établissements scolaires, avec un appel à « fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services ».

L’appel de la CGT dans plusieurs secteurs

Dans les autres secteurs, la CGT a appelé les dockers, électriciens, gaziers, salariés de la chimie et du verre à faire grève et à participer aux manifestations qui seront organisées dans toute la France. Pour autant, il ne s’agit pas encore d’un durcissement du conflit, les fédérations cherchant encore « ensemble les conditions de l’élévation et de l’élargissement du rapport de force ». Lors de la précédente journée de grève, le 7 février, des baisses de production d’énergie avaient été constatées (4500 MW en moins dans les centrales) sans que cela n’impacte les particuliers.

Si le mouvement risque de s’essouffler ce jeudi dans certains secteurs au moins, il pourrait bien repartir de plus belle le 7 mars, date de la prochaine journée de mobilisation. Les organisateurs syndicaux se sont d’ores et déjà dits prêts à « mettre le pays à l’arrêt » si l’exécutif ne réagissait pas.



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