Grève du 7 mars : heurts entre manifestants et forces de l’ordre à Paris, Nantes et Rennes…


Des heurts sont survenus entre manifestants et forces de l’ordre dans plusieurs villes de France ce mardi. En fin d’après-midi, à l’échelle nationale, la police avait procédé à une quarantaine d’interpellations. Neuf agents ont par ailleurs été blessés dont un à Nantes, quatre à Lyon et trois à Marseille, a indiqué une source policière.

Près d’un millier de « perturbateurs » étaient présents à Paris, selon la police, qui a arrêté vingt-deux personnes en marge de la manifestation contre la réforme des retraites. Des tensions ont éclaté au niveau de Port-Royal vers 16 heures. Les forces de l’ordre sont intervenues près d’une heure plus tard en tête du cortège, pour éviter une « intrusion » dans une banque « attaquée » par des « perturbateurs », selon la préfecture de police. Une autre intervention a également eu lieu pour éviter des dégradations sur une « autre banque » au niveau des Gobelins.

Un véhicule a été endommagé avant qu’un personnel de SOS Médecin vienne interrompre les dégradations commises, indiquant qu’il s’agissait de sa voiture. « C’est inadmissible et je ne peux pas l’accepter. Ces agissements n’ont pas leur place dans notre pays », a réagi le ministre de la Santé François Braun sur Twitter.

Jets de projectiles et gaz lacrymogène à Nantes

A Nantes, où la manifestation contre la réforme des retraites a rassemblé entre 30 000 (selon la police) et 75 000 personnes (selon les syndicats), des projectiles ont été lancés et du gaz lacrymogène a été tiré en plein cœur du centre-ville, une heure après le début de manifestation.

Le cortège a ensuite poursuivi son parcours jusqu’au point d’arrivée, sur l’île de Nantes, où des manifestants avaient érigé plusieurs barricades en utilisant le matériel d’un chantier de construction. La police a procédé à 11 interpellations lors de cette manifestation qui a été la plus tendue depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites à Nantes. Une voiture Tesla et une agence d’intérim ont été vandalisées.

Canons à eau à Rennes

À Rennes aussi la manifestation a rapidement tourné à l’affrontement entre les forces de l’ordre et quelque 400 manifestants, jeunes pour la plupart, vêtus de noir et le visage dissimulé, qui précédaient le cortège officiel de quelques centaines de mètres. Dans un communiqué, le préfet Emmanuel Berthier a condamné le « parcours émaillé d’exactions » de ces 400 individus, avec « violences et dégradations » multiples (jets de peinture, feux de poubelles et barricades incendiées, bris de vitrines d’agences et boutiques, etc.)

Les forces de l’ordre ont notamment été la cible de jets de projectiles et des feux d’artifice, ripostant à coups de grenades lacrymogènes, pistolet gomme-cogne et canons à eau pour repousser et disperser les manifestants. Onze personnes au total ont été arrêtées, précise la préfecture. En milieu d’après-midi, alors que la manifestation s’était officiellement dispersée, de petits groupes continuaient à jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre dans le centre de Rennes.

La nuit dernière déjà, environ 200 manifestants, « grimés et agressifs » selon la préfecture, avaient bloqué une route nationale à la sortie de Rennes à l’aide de barricades et de files de chariots de supermarché, parfois enflammées, avant d’être délogés par la police. En marge de ce blocage, plusieurs commerces ont été saccagés, notamment un magasin de luminaires et une station-service.





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