Grippe aviaire : des dizaines de mouettes retrouvées mortes à Montigny-le-Bretonneux


Elle se baladait tranquillement lorsque ses yeux se sont arrêtés sur une scène morbide. Ce jeudi à Montigny-le-Bretonneux, une riveraine est tombée sur des mouettes mortes et à l’agonie dans le bassin de la Sourderie. « Une cinquantaine » selon elle, flottant à la surface de l’eau, inertes. « De quoi sont-elles mortes ? », s’interroge-t-elle sur les réseaux sociaux.

De la grippe aviaire. L’épidémie circule actuellement dans le Bassin parisien. Elle touche les volailles des élevages mais aussi la faune sauvage. Et plus particulièrement les mouettes et goélands. « C’est la première fois que les oiseaux marins sont touchés », remarque Cédric Marteau, directeur de la protection de la nature à la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) France.

Difficile de connaître l’évolution du virus

Ces derniers jours, les cas se multiplient en Île-de-France. Après deux cadavres de mouettes retrouvés à Créteil (Val-de-Marne) fin décembre, d’autres sont aperçus dans les Hauts-de-Seine courant janvier, puis en Essonne ces derniers jours. Les fêtes de fin d’année terminées, les élevages de volaille sont moins remplis, c’est désormais dans la nature que le virus prend de l’ampleur.

Mais difficile de savoir exactement comment le virus évolue. « Actuellement on a neuf souches différentes de H5N1 qui circulent en France, reprend celui qui est également référent national de la grippe aviaire pour la LPO. À chaque fois qu’un oiseau mort est retrouvé, l’Office français de la biodiversité le récupère et essaye de déterminer de quelle souche il s’agit. C’est un travail très long. »

Si la faune sauvage d’Île-de-France est actuellement plus touchée, l’épidémie était plutôt présente en Bretagne et en Vendée précédemment. Elle pourrait tout aussi bien se déporter au sud ou à l’est du pays dans les mois à venir. Ou bien s’ancrer en région parisienne. Dans l’incertitude, il est donc urgent de trouver des solutions. « On a eu un pic du virus cet été et il continue en plein hiver, il ne s’est pas arrêté et c’est ce qui nous inquiète vraiment », alerte Cédric Marteau. En cas de rencontre avec une mouette ou un autre oiseau mort, la LPO rappelle qu’il est important de ne surtout pas toucher l’animal.

L’Office français de la biodiversité, implanté à Auffargis dans le département des Yvelines est joignable au 01.30.46.60.54. Pour les autres départements franciliens, les contacts sont disponibles sur www.ofb.gouv.fr/ile-de-france



Lien des sources