Halte ferroviaire au Mans : “bonne nouvelle” mais des horaires de trains à améliorer
La mise en service annoncée, à l’été 2023, de la halte ferroviaire, au niveau de l’hôpital du Mans (Sarthe), est une « bonne nouvelle », selon la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (Fnaut).
Quelles conséquences pour les usagers ?
Cette ouverture est prévue le 28 août, ce « qui va entrainer un renforcement des circulations diamétrales entre Laval, Alençon et Château–du–Loir, et puis avec La Ferté–Bernard dans quelques années », estime Pascal Gaulin.
Dans un premier temps, l’arrêt est prévu uniquement pour les trains omnibus. « Ce que nous souhaitons », ajoute le représentant de la Fnaut, « c’est que rapidement les semi-directs s’y arrêtent de manière à ce que tout le monde puisse en profiter et délaisser sa voiture au profit du train. »
À terme, « on a la capacité avec cette nouvelle halte de l’hôpital de créer un second pôle de transports au Mans ». L’infrastructure permettrait ainsi de désengorger la gare.
Des trains en soirée ?
Cette halte ferroviaire pourrait également élargir la grille des horaires.
Que ce soit pour les travailleurs ou étudiants, difficile de trouver un train qui circule en soirée, en partance du Mans.
« Si tous les trains s’arrêtent autour de 19 h 45, cette halte de l’hôpital ne va pas servir à grand-chose, ce qui serait vraiment dommage. On souhaite que rapidement les horaires de train soient prolongés dans la soirée après 20 h pour la halte de l’hôpital mais sur toutes les lignes », signale Pascal Gaulin. « Cela servira aussi à améliorer les correspondances TGV avec Paris et à offrir des transports aux salariés des magasins du Mans. »
« Beaucoup de trains sont surchargés »
Par ailleurs, depuis la sortie de la crise du Covid, « beaucoup de trains sont surchargés », remarque l’association d’usagers. Un phénomène accentué par la hausse des prix du carburant. Des passagers ne peuvent pas monter à bord, y compris les cyclistes voulant embarquer avec leurs vélos.
À l’inverse, à certaines heures de la journée, « trop peu de trains » circulent.
En 2019, un rapport pointait du doigt une qualité de service dégradée en Pays de la Loire.
La fin de la première classe ?
« La Région a annoncé l’achat de nouveaux trains d’ici 2030 », rapporte Pascal Gaulin. « Ce qu’on aimerait c’est que ça se fasse le plus rapidement possible, progressivement. »
La Fnaut a proposé de supprimer les premières classes dans les TER, plus chères et moins fréquentées. C’est déjà le cas pour quatre trajets sur la ligne 25. « On souhaiterait que ce soit généralisé à toutes les lignes de trains dans toute la Région. » C’est déjà le cas dans d’autres régions de France.
Les objectifs de la Région en Sarthe
Enfin, l’incertitude persiste sur le « schéma régional des mobilités » prévu d’ici 2030. Les Pays de la Loire prévoient une fréquence des trains accrue avec un objectif d’un train par heure et par gare… La marche sera haute pour l’atteindre.
De plus, la Région planche sur la création de « pôles d’échanges » à Sablé-sur-Sarthe, La Flèche et Château-du-Loir, rendant accessibles plusieurs modes de transport.
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