Imène Souid-Ben Cheikh élue maire d’Orly pour remplacer Christine Janodet

Dans une mairie bondée, Imène Souid-Ben Cheikh (DVG) a été élue maire d’Orly, ce samedi 11 mars en milieu de matinée, lors d’un conseil municipal extraordinaire. « Orly, c’est ma ville, celle dans laquelle j’ai grandi, celle que j’aime », a clamé la successeur de Christine Janodet, qui a démissionné de ses postes de maire et de conseillère départementale du Val-de-Marne en toute fin d’année 2022.

Elle a été élue avec 27 voix, contre trois pour Brahim Messaci (DVG), trois autres pour Philippe Bouriachi (ex-EELV) qui pourtant ne s’était pas présenté, et une voix pour Florence Ait Salah Lecorvoisier (LFI), au terme d’un scrutin à un tour. « L’émotion est là, a simplement lâché Christine Janodet alors que de nombreux habitants la saluaient juste avant le conseil. C’est une belle ville et une belle équipe municipale. » Elle s’est ensuite assise au premier rang du public, presque anonymement.

Une enfant de la ville

Dans la salle, certains ont bien du mal à cacher leur émotion, les yeux rougis en témoignent. « Je suis Orlysienne depuis toujours et je voulais voir cela, commente Sali, qui connaît la nouvelle maire. C’est quelqu’un de déterminée. »

« C’est une bosseuse, droite dans ses bottes, ajoute Annie qui se réjouit également qu’une femme continue à diriger la commune. Ce passage, c’est une continuité, à un moment donné, il faut s’arrêter. » Christine Janodet dirigeait la commune depuis 2009. « Elle a fait beaucoup pour la commune », estime une administrée.

Les nouveaux élus de la majorité rappellent ainsi le travail effectué entre la rénovation du parc Méliès, le centre Gisèle-Halimi, l’arrivée du tramway T9… « Je mesure la responsabilité », a affirmé la nouvelle première édile, avant d’ajouter qu’elle « prolongerait l’action de l’ancienne maire ».

L’école au centre de tout

Parmi ses priorités, l’école, un véritable socle pour l’ancienne adjointe à l’éducation et la petite Enfance, arrivée en France à l’âge de 4 ans, et qu’elle qualifie « d’outil formidable ». Elle a ensuite rappelé la devise de la République. « Liberté, égalité et Fraternité » sont « le socle de notre cohésion ».

« Orly a besoin d’un nouveau souffle », estime de son côté Brahim Messaci, qui aurait préféré en savoir plus sur les raisons du départ de Christine Janodet, qui quitte son poste « à mi-mandat ». « Les conditions de ce départ nous laissent amers », insiste-t-il avant de se dire prêt à travailler avec la nouvelle maire.

« Ne faites pas du Janodet, a fustigé Florence Ait Salah Lecorvoisier, une autre élue d’opposition, sous les applaudissements rapidement couverts par des Ouh de désapprobation. Le seul développement de la ville est de baisser le nombre de logements sociaux. »