Immobilier. Autour de Deauville, les jeunes salariés ont du mal à se loger

Lorsqu’elle a postulé pour travailler comme caissière dans une enseigne de la grande distribution, Lola, 24 ans, n’imaginait pas qu’elle trouverait un emploi à proximité de Deauville (Calvados) et encore moins que le parcours pour s’y loger serait semé d’embûches.

Pas tant de choix que ça

Célibataire, Lola vit avec son chat, mais elle aimerait disposer d’une chambre pour accueillir sa famille et sa meilleure amie qui vivent à Paris.

« Bêtement, j’avais imaginé que les prix des locations en Province seraient plus abordables qu’en Région parisienne, alors je suis tombée de haut. » 

En parcourant les annonces sur les différents sites Internet des agences immobilières, Lola tombe de haut. « Ma première surprise a été de constater qu’il n’y a pas tant de choix que ça. Enfin, pour le type d’appartement que je recherchais, il n’y avait pas beaucoup d’offres » constate la jeune femme.

Un salaire trop bas pour un T2

« Je suis venue passer une journée à Deauville en étant certaine de trouver mon nid. J’espérais qu’au bout de deux rendez-vous pour visiter des appartements qui me plaisaient, j’allais trouver mon bonheur » raconte Lola.

Dans la tête de la jeune femme qui connaît la région pour y avoir passé des vacances, habiter Deauville est un rêve qu’elle pensait voir devenir réalité.

C’est là que le bât blesse.

« J’ai tout de suite dû revoir mes prétentions à la baisse. Avec un salaire de 1 465 € net par mois, je n’avais accès qu’à des biens dont le loyer ne dépasserait pas les 480 € »

Lola. 

Mission impossible. « Même un studio était au-dessus de mes moyens, constate tristement Lola. En plus les agences ou les propriétaires exigent les trois derniers bulletins de salaire, ce que je n’ai pas puisque c’est mon premier emploi. »

Pas moyen non plus pour les jeunes salariés de se faire aider par leurs parents. Aucun propriétaire n’était prêt à prendre le risque de lui louer son bien, préférant attendre un locataire présentant des garanties. 

Une solution pour trois mois

Pas question pour Lola de renoncer pour autant à sa place de caissière. » En cherchant dans leurs relations, mes parents ont pensé à d’anciens voisins qui ont un appartement en résidence secondaire à Houlgate.

Ils n’y viennent que l’été et ont accepté de me le louer en attendant que je puisse fournir trois bulletins de salaire. Mais je sais déjà que je ne pourrais pas habiter Deauville ni Trouville. Je chercherai du côté de Pont-l’Évêque. » 

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