«Je demande que le droit de manifester soit respecté»



« Je demande que le droit de manifester soit respecté, c’est un droit constitutionnel. Quand Emmanuel Macron dit que je dois être sage et que je dois rester chez moi, je regrette, je suis citoyenne et comme je suis citoyenne, il y a des lois en France et je m’en empare », a confié Geneviève Legay, au Progrès , ce jeudi matin, quelques minutes avant l’ouverture du procès.

« Je ne tiens toujours pas trop debout »

Le 23 mars 2019, Geneviève Legay, avait été grièvement blessée lors d’une charge policière pour disperser une manifestation de Gilets jaunes, à Nice. Très vite, les autorités avaient réfuté toute responsabilité des policiers. Le chef de l’État avait lui-même indiqué que la septuagénaire n’avait « pas été en contact avec les forces de l’ordre. »

« J’ai plein de séquelles. Je ne tiens toujours pas trop debout », nous a expliqué Geneviève Legay, aujourd’hui âgée de 78 ans.

Elle était accompagnée ce jeudi matin de ses avocats, Arié Alimi et Mireille Damiano, de ses filles et de représentants d’Attac, également parties civiles au procès. Des soutiens venus du sud de la France étaient aussi présents scandant « Justice pour Geneviève victime de violences policières », « On n’oublie pas, on ne pardonne pas ».

Attac organise par ailleurs toute la journée à la Bourse du travail à Lyon, à quelques mètres du tribunal, un « procès des violences policières », avec de nombreuses personnalités dont la députée LFI Mathilde Panot.

Un procès pour symbole

Geneviève Legay, elle, veut faire de son procès un symbole « pour toutes les victimes de violences policières » notamment, dit-elle, dans les quartiers populaires.

Le commissaire Rabah Souchi est jugé pendant deux jours à Lyon pour « complicité de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique ».

Son avocat, Laurent-Franck Liénard, a déjà annoncé qu’il plaiderait la relaxe.



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