Jura. Olga Denissova, à moitié ukrainienne, à moitié russe, 100 % dévouée



« Je suis à moitié ukrainienne, à moitié russe. Mais comme je dis à tout le monde, je me sentais soviétique », raconte Olga Denissova. Arrivée dans le Jura en 2000, après 10 années passées en Russie puis 18 ans en Ukraine, Olga est désormais française. Et professeur de russe et de français langue étrangère (FLE), au lycée Jean-Michel à Lons-le-Saunier, depuis 2012.

Cinq à sept heures de français par semaine

La salle de classe dans laquelle Olga donne ses cours de français est rhabillée depuis quelque temps de jaune et de bleu. « J’ai des élèves ukrainiens qui sont au lycée depuis mai. Mais c’est en septembre que beaucoup plus sont arrivés. Il y en a maintenant dix », rapporte l’enseignante.

Scolarisés en seconde et en première, cinq à sept heures de français par semaine leur sont dispensées. « Leur but, cette année, n’est pas de passer le bac. Je leur donne des cours pour les préparer au diplôme d’études de langue française, niveau A1 ou A2, en mai », explique-t-elle. Pour qu’à terme, ses élèves puissent entrer à l’université : « Il faut un niveau B2 pour y accéder. Ça peut mettre quatre ans pour avoir ce niveau. Sauf si on est motivés… », avance Olga.

« C’est important qu’ils apprennent l’anglais et le français »

Une élève, croisée dans les escaliers, a déjà d’excellentes notions. Elle avait commencé à apprendre le français dans son pays. Retourner vivre en Ukraine un jour ? Elle ne le sait pas encore. « Il y a que deux élèves qui m’ont dit qu’ils voulaient y retourner, quand ça sera fini. Mais comme ils ne savent pas quand, je leur ai dit que c’était important qu’ils apprennent l’anglais et le français. D’autres veulent rester ici. Leurs parents ont trouvé un travail ou considèrent qu’il y a, ici, pour leurs enfants, plus de possibilités », rapporte l’enseignante.



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