La Corée du Nord tire un missile balistique à longue portée vers la mer du Japon
Seulement quelques heures après que les chefs de la défense des États-Unis et de la Corée du Sud ont appelé Pyongyang à retirer ses troupes de Russie, où, selon Washington, quelque 10 000 soldats ont été déployés en vue d’une éventuelle action contre les forces ukrainiennes, la Corée du Nord a envoyé sa réponse… Pyongyang a tiré, jeudi, un « missile balistique à longue portée » vers la mer du Japon.
À 22h17 (GMT), « la Corée du Nord a lancé au moins un missile balistique de classe ICBM depuis une zone proche de Pyongyang en direction du nord-est », a déclaré le ministre japonais de la Défense, Gen Nakatani en ajoutant que la distance en vol était estimée à environ 1 000 kilomètres, pour une altitude maximale constatée à plus de 7 000 km.
L’armée sud-coréenne avait prévenu la veille que le Nord, doté de l’arme nucléaire, se préparait à tester un missile balistique intercontinental (ICBM), voire à procéder à un essai nucléaire, peut-être avant la présidentielle américaine du 5 novembre.
Une action militaire « appropriée » selon Kim Jong Un
En général pour bomber le torse pour montrer sa puissance militaire, la Corée du Nord, procède généralement aux tirs d’essai de ses missiles les plus puissants et de plus longue portée sur une trajectoire ascendante, c’est-à-dire vers le haut et non vers l’extérieur pour éviter de survoler les pays voisins. Cette fois-ci, l’engin s’est dirigé vers la mer du Japon. « C’était le temps de vol le plus long jamais enregistré pour un missile nord-coréen », a précisé le ministre japonais de la Défense Gen Nakatani.
« Notre armée a relevé son niveau d’alerte et partage étroitement avec les autorités américaines et japonaises les informations concernant le missile balistique de la Corée du Nord, en maintenant un niveau de préparation élevé », a ajouté l’état-major de Séoul.
La Corée du Nord a déclaré jeudi que son dirigeant Kim Jong Un avait supervisé un test « crucial » de missile balistique intercontinental visant à renforcer sa dissuasion nucléaire. « Le tir d’essai est une action militaire appropriée qui répond pleinement à l’objectif d’informer nos rivaux de notre volonté de riposter », a lancé Kim Jong Un lors du lancement selon l’agence d’État nord-coréenne KCNA.
Ce tir a été condamné « fermement » par la Maison Blanche en considérant qu’il s’agissait d’une « violation flagrante » des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et en s’inquiétant des risques de déstabilisation dans la région. « Ce lancement constitue une violation flagrante des multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a ainsi déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité de l’exécutif américain, Sean Savett dans un communiqué.