Lampedusa : pas de centre pour migrants à Menton, mais une « solution transitoire »
Une partie des plus de 8 500 migrants accueillis sur l’île de Lampedusa bientôt à Menton ? La préfecture des Alpes-Maritimes a démenti une information de BFMTV, affirmant que la préfecture allait réquisitionner un terrain dans cette commune afin d’accueillir une partie des migrants arrivés en Italie ces derniers jours. Contactées par Le Parisien, la police aux frontières et la mairie de Menton ont également démenti l’information, tout comme Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, qui note un « bug de communication » au micro de BFM-TV.
« Il y a des discussions en cours entre la préfecture et la mairie, à la demande de la préfecture, explique pour sa part le cabinet du maire de Menton. Il n’y aura pas l’installation d’un campement avec des tentes, comme ce qu’on a pu voir à Calais, il en est hors de question. Il n’y aura pas non plus de réquisition d’hôtel ou d’équipement public, tel qu’un gymnase. Nous discutons d’une alternative à proximité de la frontière. »
Une parcelle municipale
Cette alternative devrait être une « parcelle municipale, située à côté du poste frontière et des services de la police aux frontières », indique la mairie de Menton dans un point de situation. Cette solution, qui est « transitoire », permettrait de « gérer administrativement une centaine de clandestins adultes qui cherchent à venir en France sans titre de séjour, de façon à ce que leur demande soit étudiée », explique la mairie, qui précise que ces derniers seront « encadrés par une compagnie de CRS, sans possibilité d’aller et venir sur notre territoire. Si leur demande n’est pas valide, ils seront raccompagnés par les autorités à la frontière italienne ».
La préfecture avait indiqué plus tôt que les capacités du local de police seraient « temporairement » étendues sur son compte X (ex-Twitter). « Il est prévu d’augmenter temporairement les capacités du local de police pour les étrangers en situation irrégulière interpellés, avant leur remise aux autorités italiennes. »
Plus tôt dans la journée, Gérald Darmanin avait assuré que « la France ne s’apprête pas » à accueillir ces migrants. Le ministre de l’Intérieur se trouve actuellement en déplacement à Rome afin d’aider « l’Italie à tenir sa frontière pour empêcher les gens d’arriver ».
Entre lundi et mercredi dernier, environ 8 500 personnes, soit plus que l’ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon l’agence des Nations unies pour les migrations. Un afflux très difficile à gérer pour ce petit territoire.