Loire. Terrenoire aux Victoires, tour de France, Marche des fiertés… Les tops de l’année 2022 à Saint-Étienne



Côté tram, la façade s’est habillée d’une élégante résille métallique couleur or. Photo Progrès/Loïc TODESCO

Côté tram, la façade s’est habillée d’une élégante résille métallique couleur or. Photo Progrès/Loïc TODESCO

Une cure de jouvence pour Centre Deux

C’est un véritable renouveau pour le centre commercial Centre Deux, ouvert en 1979 et qui était quelque peu tombé en désuétude ces dernières années. Le groupe Klépierre, propriétaire des lieux, a investi pas moins de 23 millions d’euros pour lui redonner son lustre d’antan. Le chantier, démarré en mai 2021, s’est terminé en cette fin d’année.

La toiture et les parkings ont été refaits, tandis que l’intérieur a subi un gros lifting : aménagement d’une place centrale à la place de la fontaine, zones « de repos » avec mobilier design, nouveaux escalators, réfection des peintures, remplacement des garde-corps, éclairage LED…

Mais le changement le plus visible concerne sans doute la façade extérieure : les hideux blocs de béton blanc ont été camouflés, sur 1 000 m², par une résille métallique dorée et rétroéclairée, du plus bel effet.

Parallèlement à tout ça, se sont déroulés des travaux pour aménager les anciens locaux de C & A, qui accueilleront d’ici quelques semaines l’enseigne Primark. Une arrivée très attendue, qui entraîne dans son sillage l’ouverture de nombreux commerces.


La façade de l'Hôtel des Ingénieurs, avenue de la Libération, a été superbement remise en valeur. Photo Progrès/Loic TODESCO


Trois bâtiments remarquables se sont refait une beauté

Saint-Étienne possède de nombreux bâtiments remarquables par leur architecture. Si ces derniers ne sont pas toujours mis en valeur comme ils le méritent, trois « petits bijoux » stéphanois, tous inscrits à l’inventaire des Monuments historiques, ont connu cette année une nouvelle jeunesse.

Du côté du Parc Giron, rue de la Richelandière, la célèbre Maison Hatier a été entièrement rénovée par le groupe Créquy, pour 1,2 million d’euros. Elle accueille désormais, entre autres, des espaces événementiels et des bureaux en co-working.

À l’angle de l’avenue de la Libération et de la rue du Grand-Moulin, c’est un autre bâtiment emblématique, l’Hôtel des ingénieurs, qui a fait l’objet d’un vaste chantier de rénovation pour 1 million d’euros (par des propriétaires privés). Le bâtiment, qui accueille commerces, appartements et bureaux, dévoile aujourd’hui sa façade dans toute sa splendeur immaculée.

Enfin, place de l’Hôtel-de-Ville, l’immeuble du Grand Cercle a également été entièrement réhabilité, pour environ 7 millions d’euros, par la Compagnie immobilière de restauration. Une cinquantaine d’appartements y ont été aménagés.


Le duo Terrenoire a ét sacré Révélation masculine aux Victoires de la musique. Photo archives Progrès/Fabrice ROURE

Le duo Terrenoire a ét sacré Révélation masculine aux Victoires de la musique. Photo archives Progrès/Fabrice ROURE

Le duo Terrenoire sacré aux Victoires de la musique

Le 12 février, Raphaël et Théo Herrerias, les deux frères du duo Terrenoire, ont remporté leur première Victoire de la musique dans la catégorie Révélation masculine de l’année. « C’est comme la finale de la Coupe de la Ligue de 2013. On ressent un grand soulagement et la sensation du travail bien fait. Il faut de la résistance et même de la résilience. Mais au final, c’est un grand moment de bonheur », nous racontaient-ils, quelques heures à peine après leur sacre.

Les deux frangins de 26 et 32 ans ont publié leur premier album, Les Forces contraires, à l’automne 2020, avant d’en sortir une réédition enrichie en février dernier.

Interview du duo stéphanois lors de leur passage au Foreztival.


Cette Victoire de la musique a rendu fière toute la Loire et en particulier les habitants du quartier de Terrenoire. Pour beaucoup, entendre le nom de leur « village », en direct à la télévision, avait sonné comme une reconnaissance. « Maintenant, Terrenoire est connu dans toute la France ! », s’exclamait une dame assise sur la banquette d’un café. « Et, surtout, c’est du positif ! », poursuivait le fleuriste du quartier. « Car il y en a marre d’en entendre toujours du mal. »

Ça plane pour les martinets

Le conseil municipal de juin a voté une subvention à la LPO pour un plan de sauvegarde des martinets d’un montant de 12 300 euros.

« Cette espèce vient d’Afrique et arrive à Saint-Étienne pour se reproduire. Nous comptons actuellement 850 couples de martinets à ventre blanc à Saint-Étienne et quelque 500 à ventre noir selon les recensements effectués par la LPO, ce qui en fait la première colonie de France.
Les martinets à ventre blanc et les martinets noirs sont des espèces très facilement observables. Ces oiseaux sont fascinants car ils ne se posent pratiquement jamais. Durant les deux premières années de leur vie, ils volent tout le temps : ils dorment en volant, ils s’alimentent en volant, ils boivent en volant et ils s’accouplent en volant », nous expliquait alors Claire Brucy, salariée à la LPO.

Autre spécificité de ces oiseaux migrateurs qui arrivent en février-mars et qui repartent en septembre-octobre pour l’Afrique, leur fidélité en amour mais aussi à leur site de reproduction.


Saint Etienne était la seule ville de plus de 100000 habitants à ne pas avoir sa Marche des fiertés. Ce samedi 2 juillet 2022, le cortège de la communauté LGBT a remédié à ce manque dans une manifestation festive et revendicative pour célébrer la diversité. Photo Progrès/Alain Laffay

Saint Etienne était la seule ville de plus de 100000 habitants à ne pas avoir sa Marche des fiertés. Ce samedi 2 juillet 2022, le cortège de la communauté LGBT a remédié à ce manque dans une manifestation festive et revendicative pour célébrer la diversité. Photo Progrès/Alain Laffay

La communauté LGBTI a « marché » pour la première fois

C’était presque une anomalie : Saint-Étienne était la seule grande ville française à ne pas avoir de Marche des fiertés (autrefois appelée gay pride). L’erreur est désormais réparée : le samedi 2 juillet, entre 1 500 et 2 000 personnes ont défilé, derrière un char unique, dans les rues du centre-ville, depuis la place Chavanelle jusqu’à la place de l’Hôtel-de-Ville, où avait été installé un village associatif.

L’événement, organisé par plusieurs associations LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes) locales, se voulait bien évidemment festif, à coups de musique techno, drapeaux arc-en-ciel et tenues parfois excentriques, mais il était aussi militant.

Parmi les revendications des participants : « de vrais moyens pour lutter contre les actes LGBTIphobes, le droit à l’adoption plénière et simplifiée pour les couples ayant fait une PMA (procréation médicalement assistée), la dépsychiatrisation du parcours de transition » ou encore « la reconnaissance de la non-binarité au niveau administratif ».


En juillet et août, la piétonnisation a changé le quotidien des serveurs de la place. Photo Progrès/Flavie ROCHER


Piétonnisation de la place Jean-Jaurès : testée et approuvée

Cet été, la Ville de Saint-Étienne a décidé de piétonniser la place Jean-Jaurès, interdisant aux voitures d’accéder à la place le jeudi, vendredi et samedi soir. L’objectif était de sécuriser le secteur, et notamment les serveurs qui traversent la chaussée pour accéder à leur terrasse, mais aussi d’amener un peu de tranquillité dans le centre-ville. Et, après deux mois de test, cette expérimentation a mis tout le monde d’accord.

Risque de se faire renverser, insultes et prises de bec avec les automobilistes, stress… en juillet et août, les restaurateurs ont vécu sans tous les désagréments qu’ils connaissent habituellement. « La piétonnisation a été un vrai plus, c’était un vrai confort de pouvoir travailler en sécurité, estimait un commerçant interrogé à la fin de l’expérimentation. Sans parler du fait que ça nous a permis d’attirer encore plus de clientèle. »

Car la piétonnisation de la place a aussi été appréciée des habitants, plus en sécurité eux aussi, et moins exposés au bruit de la circulation et aux gaz d’échappement.

Ce que tous espèrent désormais, c’est que cette expérimentation devienne la norme tous les soirs d’été.


Certaines tables offrent une vue imprenable sur le stade.   Photo Progrès/Rémy PERRIN

Certaines tables offrent une vue imprenable sur le stade.   Photo Progrès/Rémy PERRIN

Une brasserie au cœur du stade Geoffroy-Guichard

Une brasserie au cœur du Chaudron : c’est un projet que Jérémy Guichard, l’arrière-arrière-petit-fils de Geoffroy Guichard, fondateur de Casino et de l’ASSE, portait depuis 2013. Neuf ans plus tard, son rêve est enfin devenu réalité.

Au terme de près d’un an de travaux et 2 millions d’euros d’investissement, la brasserie Geoffroy-Guichard a ouvert ses portes le 22 septembre dernier, juste au-dessus du Musée des Verts, dans l’angle sud-ouest, entre les tribunes Pierre-Faurand et Jean-Snella. En plus de la belle terrasse donnant sur le parvis extérieur, le restaurant dispose d’une salle de 450 m² et 180 places assises. Avec une magnifique déco, évidemment tout à la gloire du Chaudron et de l’ASSE. Le « clou du spectacle » ? L’immense baie vitrée, qui offre une vue imprenable sur le stade.

Pour ce projet, Jérémy Guichard s’est associé avec Grégory Descot et Guillaume Tardy, déjà à la tête de plusieurs établissements stéphanois (Hop Square, Slag Heaps…).

Depuis l’ouverture, et malgré les déboires des Verts en Ligue 2, la brasserie Geoffroy-Guichard ne désemplit pas.

Guerre en Ukraine : une vague de solidarité impressionnante

Le 24 février, les premières bombes russes tombent sur l’Ukraine, marquant le début de ce conflit qui se poursuit encore aujourd’hui. La guerre est aux portes de l’Europe et l’émoi gagne le monde entier. À Saint-Étienne, comme ailleurs, la solidarité s’est très rapidement mise en place pour soutenir le peuple ukrainien.

À peine un mois plus tard, le 21 mars, un premier camion, plein à craquer des dons des Stéphanois, est parti en direction de l’Ukraine. Au total, près de 20 tonnes de produits de première nécessité ont été collectées par la mairie de Saint-Étienne. Un second camion, rempli de lits de camp, a repris la route une semaine plus tard, puis un troisième, en mai.

Mais cet élan de solidarité a aussi été alimenté par tous les anonymes refusant de rester les bras croisés. Les associations humanitaires ont œuvré sans relâche, des Stéphanois ont accueilli chez eux des familles déchirées par la guerre, d’autres ont mis en place des ventes au profit de l’Ukraine dans leurs commerces… Autant de petites gouttes d’eau dans cette grande vague de solidarité.

-> Ukraine : découvrez les initiatives solidaires dans le sud de la Loire

Saint-Étienne en liesse pour le Tour de France cet été

Ville de départ et ville d’arrivée, cet été, Saint-Étienne a été gâtée par le Tour de France. Les 15 et 16 juillet, la capitale ligérienne et quinze autres communes de la Métropole ont vibré au rythme de la Grande Boucle. Devant une foule de spectateurs en liesse, les coureurs ont franchi la ligne d’arrivée sur le boulevard Verney-Carron et sont repartis le lendemain du stade Geoffroy-Guichard.

Les ovations à l’arrivée à Saint-Etienne


Avec près de 45 000 personnes attendues sur ces deux jours, les espoirs étaient grands. Les retombées économiques aussi. Pour les hôteliers stéphanois, le bilan est excellent. Dans la nuit du 15 au 16 juillet, les établissements étaient complets et beaucoup ont fait le plein quelques jours avant et après. « Entre les animations du 14-Juillet, l’arrivée des coureurs le lendemain et le départ le 16, une émulation s’est créée. De nombreuses personnes sont venues sur les trois jours », constatait, fin juillet, Frédéric Durand, conseiller métropolitain délégué aux grands événements.

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, promettait, lui, 2,20 euros de retombées économiques par euro investi. Si personne n’a pu confirmer si l’équation s’était bien réalisée, on peut, dans tous les cas, affirmer que la fête a été belle à Saint-Étienne.





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