Lundi de Pentecôte : jour férié, jour travaillé ou journée de solidarité ?


Avez-vous le droit à un dernier week-end prolongé en mai ? Votre entreprise peut-elle vous obliger à le travailler ? Le lundi de Pentecôte est-il un jour férié ou pas ? En est-il de même pour les stagiaires, les alternants, les mineurs ? Alors que le soleil est de sortie pour ce dernier week-end avant juin, les questions se multiplient autour du lundi 29 mai. Et pour cause, le statut du lundi de Pentecôte a changé au cours du temps. Explications.

  • Le lundi de Pentecôte est-il un jour férié ?

Oui. Selon l’article L 3133-1 du Code du travail, le lundi de Pentecôte fait bien partie des 11 jours fériés du calendrier en 2023. Mais parmi tous ces jours, seul le 1er mai (fête du travail) est obligatoirement non travaillé. Pour les autres, c’est l’accord d’entreprise, de branche ou la convention collective qui fixe les jours qui ne seront pas travaillés par les salariés. Sans accord collectif, c’est votre employeur lui-même qui fixe les jours fériés chômés ou non.

  • Le lundi de Pentecôte est-il un jour travaillé par solidarité ?

Pas forcément. Parmi ces 11 jours fériés, le lundi de Pentecôte reste une particularité. En 2004, la loi du 30 juin décrète une « journée de solidarité » fixée au lundi de Pentecôte, c’est-à-dire, une journée de 7 heures non payée pour les salariés, qui reversent, en quelque sorte, leur paie à l’Etat pour le financement d’actions en faveur des personnes âgées ou en situation de handicap. Un statut qui a changé depuis 2008. La « journée de solidarité » peut être fixée à n’importe quel autre date dans le calendrier, même si le lundi de Pentecôte reste privilégié par un grand nombre d’entreprises.

  • Votre entreprise peut-elle vous contraindre à travailler ?

Si vous voulez bénéficier tout de même d’un week-end prolongé alors qu’il s’agit d’un jour travaillé dans votre entreprise, il fallait au préalable poser un congé payé ou un RTT. Ce n’était pas nécessaire pour les stagiaires, et les alternants de moins de 18 ans, qui doivent bénéficier, eux, de l’ensemble des jours fériés de l’année.

En bref, il n’y a pas de règle général sur le lundi de Pentecôte. Chaque employeur, en accord avec sa branche, peut décider si ses salariés viennent travailler ou non. Si c’est le cas, et qu’il a été décidé que ce lundi 29 mai était une « journée de solidarité », l’équivalent du salaire du jour est reversé à l’Etat, afin de contribuer à la prise en charge des personnes âgées et dépendantes. La contribution totale de cette « journée de solidarité » est estimé autour de 3 milliards d’euros.



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