Lunetterie. Une visite pour tout savoir sur l’entreprise Ellaps à Champagnole


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Le préfet visite les ateliers d'Ellaps en compagnie des responsables
Le préfet visite les ateliers d’Ellaps en compagnie des responsables ©RM

L’entreprise Ellaps fabrique des lunettes et des montures, et travaille également en sous-traitance.

Basée depuis une quinzaine d’années rue Paul-Cretin, à Champagnole, elle a succédé à l’entreprise de lunetterie Girard, qui était située rue Baronne Delort, et employait plus de 60 personnes.

Reprise par Jean-François Rey et ses associés, elle a persévéré, sous la dénomination Ellaps, dans ce créneau d’activité qui est la production de lunettes et de montures métalliques.

La précision, la minutie font de cette entreprise un véritable orfèvre, qualificatif d’ailleurs revendiqué et assumé par les responsables. 

Le contexte actuel 

Julien Forestier, Lédonien d’origine, est entré dans l’entreprise il y a trois ans et vient mettre « du sang neuf », puisque l’actuel directeur, Jurassien, du haut de ses 74 printemps, souhaite passer la main très progressivement pour ne pas fragiliser un édifice soumis aux forts aléas du marché.

Il veut aussi faire profiter l’entreprise de son expérience et de son carnet d’adresses très bien doté en France comme à l’étranger, en Asie comme en Europe en passant par le Canada et autres pays exotiques. Il est vrai que le chiffre d’affaires d’Ellaps se fait à plus de 60 % à l’étranger.

de G à D : Julien Forestier, mr le Préfet et J.F. Rey
De G à D : Julien Forestier, le préfet Serge Castel et J.F. Rey. ©RM

Le directeur a cédé son entreprise marseillaise mais a voulu maintenir l’activité jurassienne à Champagnole qui compte actuellement une vingtaine d’employés. L’activité reste soumise à une forte concurrence, notamment asiatique.

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Si l’entreprise se maintient, c’est d’abord à la faveur d’un savoir-faire exceptionnel et d’une force d’innovation remarquable avec des projets de développement de produits nouveaux et de marques innovantes dont la caractéristique principale sera le « made in Jura », qui pourrait bien se décliner en « made in Champagnole ».

Ligne 39

Côté personnel, on compte encore quelques membres issus de l’ancienne société Girard et d’autres qui ont plus de 20 ans à leur actif chez Ellaps. Le savoir-faire est tellement particulier que la seule formation possible se fait en direct et avec le soutien actif des plus anciens.

Une production pour une commande... particulière.
Une production pour une commande… particulière. ©RM

Julien Forestier travaille sur la diversification, un partenariat avec des marques de luxe et souhaite créer et développer ses propres marques. « 39° » sera plus spécialisée dans la protection solaire et « ligne 39 » davantage ancrée sur la correction optique. Dans la conversation on voit apparaître la notion d’identification géographique contrôlée, le soutien de la branche syndicale et les efforts de partenariat.

Par exemple, les montures métalliques nécessitent un traitement thermique, donc une maitrise et un équipement industriel qu’Ellaps ne peut s’offrir. C’est donc l’opportunité de travailler avec une autre entreprise jurassienne dont le fer de lance est précisément ce traitement thermique des surfaces.

Une mobilisation constante pour aller de l’avant

Dans cette petite entreprise champagnolaise, la présence du préfet, jeudi 11 mai n’était pas un hasard. L’entreprise a bénéficié en 2021 du soutien de l’Etat dans le cadre du dispositif « territoires d’industrie » pour un montant de 90 000 €. La période Covid a permis d’éloigner pour un temps la concurrence chinoise qui est à nouveau très présente actuellement et donc la bataille est quotidienne. 

Alors entre formations sur place des nouveaux embauchés, délai sur les approvisionnements et mise au point de nouvelles stratégies, l’impression qui se dégage est celle d’une formidable énergie au service du développement. Entre deux échanges sur leur connaissance commune de Marseille, le préfet et le directeur d’entreprise ont l’un et l’autre mis en avant la richesse de ce tissu de petites entreprises et la qualité du personnel qui permet de répondre aux problématiques des donneurs d’ordres. Ces derniers ne trouvent pas d’équivalent dans les entreprises produisant des grandes séries. 

Le « made in Jura » est exceptionnel

Tout cela se réalise dans l’enthousiasme, l’inventivité, la volonté de ne rien laisser passer, des possibilités de développement et une recherche permanente de l’excellence.

Le préfet n’avait pas à être convaincu, il l’était déjà : le « made in Jura » est exceptionnel, c’est une réalité. 

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