Lyon. Des chercheurs lyonnais créent une éponge scintillante pour surveiller les émissions de gaz radioactifs
Le tritium, le krypton-85 et le carbone-14 sont parmi les gaz radioactifs les plus rejetés par l’industrie nucléaire lors de la production d’électricité.
Ils ne constituent pas un risque majeur mais leur mesure précise est un indicateur essentiel pour surveiller le bon fonctionnement des centrales nucléaires. Cependant, ce sont émetteurs beta purs (ils n’émettent pas de rayons gamma), ce qui nécessite des procédés de détection et de mesure spécifiques, reposant sur des principes de mélange gaz-liquide et gaz-gaz. Ces technologies sont onéreuses, complexes, ne permettent pas de distinguer les radionucléides rapidement, génèrent des déchets et sont très peu efficaces pour certains gaz.
Un mélange gaz-solide, semblable à une éponge
Des travaux menés par un groupe de physiciens, de chimistes et de métrologistes du CNRS, de l’Université Claude Bernard Lyon 1, du CEA et de l’ENS de Lyon ont permis de développer une nouvelle technologie de détection, basée sur un mélange gaz-solide, semblable à une éponge. Cette technologie repose sur la synthèse d’un aérogel, à partir de nanoparticules de matériaux scintillants, qui permet des mesures en temps réel et avec une excellente sensibilité de certains gaz radioactifs. Ce travail a été publié dans la revue Nature Photonics.