Meaux : lourdement condamné pour le viol et la tentative de meurtre de sa nièce de 8 ans
La cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun, a condamné – jeudi – un Roumain de 39 ans à la peine de 25 ans de réclusion criminelle, pour viol incestueux sur mineure de moins de quinze ans et pour tentative de meurtre.
Le jury criminel a également prononcé une interdiction définitive du territoire français. Le procès, qui a duré trois jours et a nécessité la présence d’une interprète, s’est tenu à huis clos. Tout au long de l’audience, l’accusé – qui a reconnu le viol – a contesté avoir voulu tuer sa nièce, âgée de seulement 8 ans au moment de son agression.
Il a laissé la victime se vider de son sang
Les faits s’étaient déroulés dans la nuit du 5 au 6 juin 2022 au domicile du frère de l’accusé, à Meaux. L’oncle avait été interpellé à l’hôpital où la victime avait été admise. Cette nuit-là, toute la famille était présente dans le logement lorsque l’accusé s’était attaqué à sa nièce. Personne n’avait rien entendu. Après avoir abusé d’elle, il était parti se coucher. Laissant la petite victime – le vagin déchiré sous la violence de l’agression – se vider de son sang.
La fillette, qui n’a pas assisté aux débats, s’est présentée devant la cour d’assises jeudi matin avec ses proches. « Ma jeune cliente est impatiente de savoir que son agresseur va être puni », confiait Me Clara Carvalho-Mendes, son avocate, juste avant le verdict. Pendant l’énoncé de la sentence, l’enfant était blottie contre les membres de sa famille.
« Son intention était de la violer »
L’avocat général Yacine Benmohammed avait requis 25 ans de réclusion criminelle à l’encontre du trentenaire. Le magistrat avait également demandé un suivi sociojudiciaire d’une durée de dix ans. Si le trentenaire comparaissait pour tentative de meurtre, c’est parce qu’il avait étouffé sa nièce en plaquant sa main sur sa bouche et sur son nez. Peut-être même l’avait-il étranglée, sans certitude.
L’accusé – connu de la justice roumaine – était arrivé en France quelques mois avant de commettre son crime, pour faire les vendanges. Il était hébergé, depuis peu, chez son frère. Son avocate Me Sandrine Vergonjeanne a plaidé l’acquittement sur la tentative de meurtre : « Son intention était de la violer, il l’a reconnu. Mais à aucun moment il n’a souhaité la mort de cette petite fille. Ses gestes d’étouffement étaient destinés à l’empêcher de crier. Il l’a réanimée quand il a vu qu’elle avait perdu connaissance ».