Michel Platini ne sera pas président de la Fédération française


On appelle ça mettre les points sur les i. Ce lundi, Michel Platini a comme d’habitude été cash et sans langue de bois. Dans Rothen s’enflamme sur RMC, l’ancien numéro 10 des Bleus n’est pas passé par quatre chemins : « On va clarifier les choses. J’ai fait une déclaration au mois de juillet quand j’ai été blanchi de mes affaires en Suisse. J’ai dit que je ne reviendrai plus dans les institutions du football. Point final, je ne reviendrai pas dans les institutions du football. Il me semble que la Fédération française fait partie des instances du football. Donc je ne reviendrai pas dans le football, ni à la Fédération française ».

Michel Platini n’est donc pas candidat pour prendre un jour la succession de Noël Le Graët qui vient de démissionner. Il le dit clairement : « Personne ne viendra me chercher. Personne ne vient vous chercher, le pouvoir cela se prend ou cela ne se prend pas. Je n’ai aucune volonté de le prendre. J’ai assez donné. J’ai été vice-président de la Fédération française il y a 30 ans, j’ai tout fait. Ça va, ça suffit et c’est bien. »

Le triple Ballon d’Or est aussi revenu sur sa récente rencontre avec Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, le 10 février. « C’était un rendez-vous prévu quatre ou cinq mois à l’avance pour parler un peu des instances du football international et que je lui explique un peu comment cela se passait. Il y a eu tous ces événements qui sont arrivés et puis bon… bien sûr cela a été dans la presse mais on n’en a pas parlé (NDLR : du poste de président de la FFF). »

En revanche, Michel Platini ne ferme pas totalement à un retour dans le football : « Mon histoire n’est peut-être pas terminée. Il y a peut-être d’autres choses à faire dans le football, je ne sais pas. J’ai dit la dernière fois que s’il y avait une opportunité ou quelque chose qui me plaisait je le ferais. Mais pas aujourd’hui. Président de cela ne m’intéresse pas du tout. Si une opportunité pour quelque chose me plaît… J’ai été vice-président de Nancy, j’ai été vice-président de la FFF, j’ai été président de l’UEFA, j’ai été vice-président de la Fifa, j’ai déjà fait toutes ces choses-là. S’il y a une aventure nouvelle à faire… Pas entraîneur de club, non. Le Real Madrid m’a fait des propositions en or, à l’époque de l’équipe de France, pour que je sois entraîneur du Real Madrid et j’ai refusé. Aujourd’hui la vie que je mène me plaît énormément, je n’ai pas besoin de revenir. Pourquoi est-ce que je devrais revenir dans le football ? »

L’ancien patron de l’UEFA a également donné son avis sur Noël Le Graët. « Je n’ai jamais été un grand fan de Noël Le Graët, mais je pense qu’il restera dans l’histoire du football français comme un très bon président et quelqu’un qui a fait du bien au football, a déclaré Platini. Notamment quand il était à la Ligue, à Guingamp ou à la FFF. C’est un peu parti en banane ces dernières années, mais sinon il a fait des choses remarquables pour le football français. Donc il ne faut pas tout oublier. »

Michel Platini est revenu aussi sur le parcours de la France en Coupe du Monde : « La France n’était pas bonne et était vraiment très mauvaise. L’Argentine était plutôt pas mal et cela a tout changé en deux minutes. Une fois que l’Argentine a baissé physiquement autour de la 80e minute, la France a pris le dessus et à la fin elle doit ou peut gagner. » Et de préciser : « Est-ce que l’on méritait de battre l’Angleterre ? Est-ce que l’on était meilleurs que le Maroc ? Est-ce que l’on a été bons en finale ? Ce n’était pas évident. Mais bon, voilà… C’était une belle Coupe du monde mais est-ce que la France méritait de gagner ? Pas forcément. Maintenant, on a été très efficaces. »

L’ancien numéro 10 a également évoqué Zinédine Zidane comme possible sélectionneur du Brésil. « Ah oui, ça j’aurais bien aimé. Parce qu’un entraîneur français qui entraîne le pays du football, ça aurait été merveilleux. J’aurais fait un voyage au Brésil pour aller le voir entraîner, au Maracana et tout. Ça m’aurait fait plaisir. »



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