Mort en 2039 : un élu de Paris a inscrit sur sa tombe la future année de son décès


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L'élu à la mairie de Paris Christophe Girard a prévu la date de sa propre tombe qu'il a inscrit sur sa sépulture au cimetière Montparnasse.
L’élu à la Mairie de Paris Christophe Girard a prévu la date de sa propre mort et l’a inscrite sur sa sépulture au cimetière Montparnasse. (©TM / actu Paris)

Prévoir l’année de sa mort : c’est le pari excentrique de Christophe Girard, élu à la Mairie de Paris. Dans le cimetière Montparnasse (14e), non loin d’Agnès Varda ou encore de Jacques Chirac, la stèle de l’homme politique attise la curiosité des badauds, puisque la date de décès indiquée n’est autre que… 2039. Interrogé par actu Paris, Christophe Girard nous explique ce drôle de choix. 

Une sépulture acquise il y a trente ans

Tout d’abord, la stèle ne date pas d’hier : « Je l’ai acquise dans les années 1990. À l’époque, cela se faisait d’acheter des caveaux. Mon ancien compagnon, mort du sida en 2000, y est d’ailleurs enterré », explique Christophe Girard.

C’est en ce début du nouveau millénaire que l’ancien adjoint d’Anne Hidalgo, qui note quotidiennement ses rêves, va voir en songe l’année de son trépas : « J’étais en Allemagne et, une nuit, j’ai rêvé que j’assistais à un enterrement dans un temple luthérien. Ignorant pour qui était la cérémonie, je le demande à ma voisine qui me répond que ce sont les funérailles de Christophe Girard. Interloqué, je lui demande alors en quelle année nous sommes, et elle me répond 2039. » 

Qui est Christophe Girard

Né en 1959, Christophe Girard est élu à la mairie de Paris depuis 2001. Il a également co-fondé le magazine Têtu. Pendant plus de dix ans, il a été adjoint à la culture sous les mandats de Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo. Il démissionne en 2020 après une polémique ayant éclaté dans le sillage de l’affaire Matzneff. Il a également été visé par une plainte pour viol sur mineur classée sans suite.

« Un pied de nez » à la mort 

Cette anecdote ensommeillée va rester dans le carnet de l’intéressé, jusqu’à ce qu’il décide de la coucher sur le marbre de son caveau. « Je me suis dit que ce serait un pied de nez à la mort et qu’en 2039, j’aurais un peu plus de 80 ans, ce qui n’est pas mal », glisse l’élu. 

Christophe Girard va donc contacter l’entreprise de marbrerie, qui refuse dans un premier temps. Il aura pourtant le dernier mot : « J’ai fait quelques recherches, et j’ai vu qu’il n’y avait ni attentat à la pudeur ni trouble à l’ordre public dans ma démarche. » La date est donc inscrite sur la stèle, sans regrets éternels de son propriétaire. 

Une sépulture qui fait parler 

Depuis, l’incongruité de cette sépulture ne manque pas d’attiser la curiosité, et parfois de déchaîner les passions.

« Il m’arrive de recevoir du courrier de la part de visiteurs interloqués ! Un gardien du cimetière m’a même raconté avoir vu deux femmes se disputer sur l’origine de la date. La première pensait que le défunt était juif, et que le calendrier hébraïque avait été utilisé. La seconde pensait que j’avais une maladie incurable, et qu’Internet m’avait permis de savoir à l’avance la date de ma mort ! ». 

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