« N’oublie pas les Fleurs », une bouleversante perle japonaise sur la maladie d’Alzheimer


Préparez vos mouchoirs ! Un bon stock. Car « N’oublie pas les Fleurs », poignante pépite japonaise qui évoque la maladie d’Alzheimer, va vous tirer de chaudes larmes.

Le film débute lorsque Izumi, jeune homme qui a été élevé par une mère célibataire, retrouve sa maman, Yuriko, perdue dans un parc lors d’une nuit de nouvel an, alors qu’il règne un grand froid.

Quelques mois plus tard, Yuriko, dont les fugues répétées inquiètent son fils, est diagnostiquée comme atteinte de la maladie d’Alzheimer. Le médecin est formel : puisqu’elle est relativement jeune, son déclin s’annonce rapide.

Une déferlante d’émotions

Pour Izumi, le déchirement prend une ampleur particulière : lorsqu’il était enfant, c’est Yuriko qui l’a un jour abandonné durant une courte période, un mystère qu’il n’a jamais résolu, et il lui en veut toujours énormément. Alors, plus sa mère perd ses souvenirs, plus Izumi retrouve les siens, au cours de séquences totalement bouleversantes.

Ainsi, lorsqu’il cavale après sa maman encore égarée un soir de tempête, un flash-back monté en parallèle le montre, enfant, en train de courir en pleurant sous la pluie après sa mère perdue. Notre cœur saigne.

Mais le réalisateur, Genki Kawamura, qui fait preuve d’un regard tendre proche de celui du grand cinéaste Hirokazu Kore-eda, va encore plus loin, incluant à ce triste parallèle, et pour les seuls yeux des spectateurs, les vrais souvenirs de Yuriko.

En les observant, on perçoit qu’elle n’a pas eu une vie facile qu’il vaut mieux, à bien des égards, qu’elle oublie.

D’autant que même les éléments semblent s’être acharnés sur elle : une inattendue et percutante séquence impliquant une catastrophe naturelle vient nous saisir d’effroi à mi-film, ajoutant des déchirements supplémentaires à un récit qui nous secouait déjà à coups d’émotions fortes.

Au final, Izumi devra composer avec l’effacement presque total de cette mémoire maternelle, se laisser enfin aller au pardon, et miser sur l’avenir puisque sa compagne est enceinte.

Tout en veillant avec douceur et bienveillance, comme le préconisent les soignants, sur cette Yuriko — interprétée de façon magistrale par la comédienne Mieko Harada — qui n’est déjà plus vraiment là. Quel film !

La note de la rédaction :

« N’oublie par les Fleurs », drame japonais de Genki Kawamura, avec Mieko Harada, Masaki Suda, Masami Nagasawa… 1 h 44.



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