Pollution de l’air dans le métro : les syndicats saisissent le gouvernement


Après un « droit d’alerte pour la santé publique et pour l’environnement » déposé par le syndicat Solidaire RATP, FO RATP veut à son tour « continuer la bataille » et vient d’envoyer un courrier à Elisabeth Borne, Première ministre… et ancienne PDG de la RATP.

« Nous sommes tous convaincus de la gravité de la situation mais incapables de définir les incidences » peut-on lire dans le document qui fait suite à l’enquête sur la pollution dans le métro dévoilée mardi matin par les journalistes de l’émission Vert de Rage sur France TV, et relayée dans nos colonnes. Estimant que le réseau « met en péril leur santé », le syndicat demande à la Première ministre de prendre « toutes les mesures nécessaires pour permettre la purification de l’air dans le métro et rétablir des seuils acceptables ». Il ajoute également être « toujours dans l’attente des publications de décrets et de la reconnaissance de la pénibilité » et attend « le rétablissement du départ anticipé ou la mise en place d’un système de bonification des années passées dans le métro ou le RER », désormais, selon FO, « plus que justifié ».

Une étude interne en cours sur les effets de la qualité de l’air sur les agents

Depuis 2018, l’Institut de Santé de Lausanne mène également une étude sur « les effets de la qualité de l’air sur les agents RATP évoluant dans les espaces souterrains (conducteurs, agents de stations/gares, agents de la sûreté). « Dès que les résultats seront validés par notre médecine du travail, nous les transmettrons à nos salariés », assure la régie, détaillant encore une fois toutes les mesures qu’elle mène pour informer sur la qualité de l’air et réduire les émissions de particules (cinq stations de mesures, équipements sur les freins de métros, expérimentations de filtration de l’air, modernisation des ventilateurs, etc.). Et d’insister : « Les normes de l’OMS sont des objectifs. Il ne faut pas tirer des conclusions trop rapides sur le risque sanitaire pour nos voyageurs dans le métro ».

L’équipe de Vert de Rage a mesuré en moyenne, des taux de particules fines PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 micromètres) cinq fois plus élevés que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé et établi une carte de ces niveaux sur l’ensemble des stations et gares de la zone 1 et 2 du réseau de transports.



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