Pour le maire Laurent Brosse : « Il n’y a aucun ghetto à Conflans »


Le maire Laurent Brosse et son équipe ont échangé avec les habitants des quartiers Romagné, Carnot et Les Roches, lors d'une réunion publique dans la salle des fêtes, jeudi 9 mars.
Le maire Laurent Brosse et son équipe ont échangé avec les habitants des quartiers Romagné, Carnot et Les Roches, lors d’une réunion publique dans la salle des fêtes, jeudi 9 mars. (©Jo.C. / La Gazette du Val d’Oise)

Nuisances de commerces de restauration rapide et de leur clientèle à proximité de la gare, occupations illicites de parties communes dans des résidences, activité économique locale, états des trottoirs, projets immobiliers en cours ou à venir, tirs de mortiers, nuisances aériennes…

Les sujets abordés ont été nombreux et variés lors de la réunion des quartiers Romagné, Carnot et Les Roches, qui s’est déroulée jeudi 9 mars 2023, à 20h, dans la salle des fêtes, rue Auguste-Romagné.

Le maire (Dvd) Laurent Brosse et son équipe ont tout d’abord présenté les grands projets de la Ville, avant d’aborder des dossiers plus locaux, comme la création d’un espace de convivialité au théâtre Simone-Signoret, actuellement en phase d’étude à 380 000 € (coût global 4 à 5 millions €) ou la remise en eau de la fontaine Sculpture de sphères, réalisée par l’artiste belge Pol Burry.

Enfin est arrivée la très attendue séance de questions des habitants. Ces derniers étaient environ une centaine dans la salle, dont l’ancien adjoint Mickaël Littière, désormais à la tête du groupe d’opposition (Renaissance) Ensemble pour Conflans.

Trottoirs rue Carnot

La dizaine d’intervenants n’ont pas mâché leurs mots pour la plupart, n’hésitant pas à faire part de leurs interrogations et remarques, avec passion et véhémence.

« Les trottoirs de l’avenue Carnot sont un désastre. Entre les poubelles différenciées, ramassées quasi quotidiennement, les véhicules stationnés n’importe comment et les trous ou racines d’arbres, impossible d’y circuler avec une poussette ou un fauteuil roulant. Un comble pour une artère de cette importance », a souligné Marie-Laurence Huberteau. « Idem pour l’avenue du Maréchal-Foch », a insisté la riveraine.

« Plusieurs trottoirs vont être refaits par la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise, même si ce n’est pas autant que nous l’aurions espéré », a répondu Laurent Moutenot, premier adjoint au maire en charge de la voirie. « Nous avons installé des barrières pour empêcher le stationnement sauvage autour du bar Le Celtic et notre police municipale verbalise régulièrement les contrevenants mal garés sur ces axes », a précisé l’élu.

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« Ghettoïsation » ou pas ?

« J’habite à Conflans depuis très longtemps et je constate que vous participez à la ghettoïsation de certains quartiers, où il faisait bon vivre avant. Pourquoi mettre tous les déchets de la société au même endroit ? », a lancé, quant à lui, Varley Mizidy, particulièrement remonté.

« Je suis routier de métier et papa de plusieurs garçons. Je réside dans la résidence Les Clos. À côté d’Auchan, les jeunes ont cassé les caméras de vidéosurveillance pour se livrer à leurs trafics divers. Vous les avez remises au même endroit. Résultat : elles ont encore été cassées ! », a regretté le père de famille.

« Il n’y a pas de ghetto à Conflans, contrairement à beaucoup d’autres villes de région parisienne ! Ici, nous n’acceptons aucun ghetto », s’est, à son tour, emporté Laurent Brosse. « Nous menons régulièrement des actions pour sécuriser et empêcher l’occupation des caves. Quant à l’attribution des logements, nous n’avons la main que sur 20 % d’entre eux, le reste dépend du Conseil départemental et du service d’accompagnement social d’Action logement », a rappelé le maire.

« Concernant les jeunes, nous avons demandé aux animateurs municipaux de leur proposer une scène estivale, en guise de prévention », a conclu l’élu. L’échange entre la municipalité et les habitants a duré un peu plus de deux heures.

Une policière blessée par un tir de mortier

« J’entends régulièrement des tirs de mortiers et d’autres armes dans le quartier des Roches, où des véhicules sont régulièrement incendiés. Que se passe-t-il ? », a interrogé une autre habitante. « Une patrouille de police a effectivement été visée dernièrement par des tirs de mortiers dans ce quartier, l’une de nos collègues a même été légèrement brûlée. Mais le trafic de stupéfiants a baissé et la dernière voiture brûlée remonte à mai 2022 », a répondu la responsable des Unités d’appui opérationnel de la police nationale.

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