Pourquoi une tour a-t-elle été installée sur l’île de Raymond ?

Une tour à hirondelles a été installée sur l’île de Raymond, à Paillet – Rions (Gironde), afin d’offrir un logis à ces oiseaux migrateurs, qui sont visibles sur ce site, mais qui sont seulement de passage. “Nous proposons ce micro-habitat dans l’objectif de sauvegarder cette espèce”.

Car l’équipement en question est uniquement destiné aux hirondelles de fenêtre. “Elles peuvent ainsi s’y reproduire et avoir un impact positif sur le lieu, notamment pour les moustiques, qui sont pas mal présents sur cette zone humide : une hirondelle peut manger jusqu’à 1 000 insectes par jour !” souligne Bastien Campistron, le gestionnaire de l’île, pour la Cdc Convergence Garonne. 

12 nids et des cavités pour chauves-souris

Sur le toit, un panneau solaire permet de diffuser le chant de l’animal. “C’est une “repasse” qui permet de l’attirer vers les nids. Dès qu’elles viendront, cet enregistrement ne sera plus nécessaire”.

Elles se reproduisent“jusqu’en septembre. La tour comporte 12 nids et voilà deux saisons qu’elle a été installée. « L’orientation de chaque nid est différente, pour leur permettre de les reconnaître, c’est comme ça qu’elles fonctionnent. Ma”s avant qu’elles repèrent ce lieu, ça peut pren“re des années comme ça peut aller très vite. » 

Les nids sont en fibre de bois. « Là, c’est vraiment un truc déjà tout fait pour leur donner l’occasion de venir ici, mais l’hirondelle s’adaptant très vite, si on leur offre tout le temps le gîte, les générations suivantes perdront la capacité à fabriquer leur logis. C’est pourquoi, si ça fonctionne ici et que l’on a envie d’agrandir la possibilité pour elles de nicher, nous mettron” la structure, mais sans les nids. Comme ça, elles seront obligées de se mettre au travail ! »

Elles peuvent manger jusqu’à 1 000  insectes par jour !

La hauteur, et une plateforme au milieu du tronc, sont conçus pour les protéger des prédateurs (martre, genette…).

A noter : l’hirondelle de fenêtre se différencie des autres hirondelles par ses plumes courtes aux pattes et son poitrail tout blanc, sans collier.

Un aménagement supplémentaire – des petites cavités sous le toit – a aussi été prévu sur cette tour afin de pouvoir accueillir également des chauves-souris. Il ne reste donc plus qu’à attendre… que ces hôtes de passage aient de la curiosité pour cette tour et qu’elles décident de s’y installer !

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