Procès des viols de Mazan : une association australienne envoie un cadeau à Gisèle Pelicot pour « qu’elle sente l’amour »


Son histoire a ému jusqu’à l’autre bout du monde et son courage impressionne. « Quand on a vu que Gisèle avait fait le choix de renoncer à son anonymat et d’exposer au grand jour ces crimes absolument atroces, on s’est dit : ’Wow, c’est une championne’ », a déclaré Yumi Lee, la présidente de l’Older Women’s Network, une association australienne de défense des femmes âgées.

Gisèle Pelicot a choisi de rendre le procès de Mazan public, malgré son caractère très intime. Une façon pour la victime de lever le voile sur la soumission chimique et de sensibiliser le plus de femmes possibles à la question. L’association de protection des femmes contre les violences sexuelles a vu en Gisèle Pelicot une « championne de leur cause ». Pour lui témoigner leur soutien et lui envoyer de « l’amour », les adhérentes ont souhaité lui offrir un cadeau spécial.

« Nous voulons qu’elle sente (…) l’expression de notre solidarité »

Elles ont donc lancé un appel aux dons pour financer l’achat d’un pack solidaire et son envoi en France, au cabinet de l’un de ses conseils. À l’intérieur du colis, elles ont eu l’idée de placer une écharpe en soie réalisée par des artistes aborigènes.

Un cadeau lourd de sens, explique la présidente Yumi Lee. « Nous voulons qu’en portant cette écharpe elle sente autour de son cou l’amour que nous lui portons et l’expression de notre solidarité. » L’appel au don est désormais terminé et le cadeau devrait s’envoler pour la France d’ici quelques jours.

Reste à savoir si Gisèle Pelicot acceptera ce pack. En septembre dernier, elle avait demandé la fermeture d’une cagnotte en ligne lancée par Nabilla. « Notre cliente souhaite impérativement préserver la dignité et la sérénité des débats qui se tiennent actuellement, avaient expliqué ses avocats. Elle en appelle donc aujourd’hui à la plus grande modération sur les réseaux sociaux, ne souhaite aucunement l’ouverture de cagnottes de soutien en ligne et demande la fermeture de celles déjà ouvertes. »



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