PSG-Rennes : triste dimanche de retrouvailles


Commençons par les bonnes choses. Pour aborder sans trembler son rendez-vous dominical face au Stade Rennais (17h05, Canal + foot), le PSG encore et toujours porté par Kylian Mbappé, a profité d’un faux pas de Marseille le week-end dernier pour prendre 10 points d’avance en tête du championnat. Une marge très confortable dans la quête d’un onzième titre national, à onze journées de la fin.

Pour le reste, les occasions de se réjouir ne sont pas nombreuses. Alors que la réception de Rennes, 5e de Ligue 1, avait sur le papier des airs de premier choix, elle n’a pas eu le droit au prime time sur les antennes du diffuseur. Reims-OM, affiche alléchante mais pas clinquante, lui volera la vedette à 20h45 (Prime Video).

Quel accueil après l’élimination en Ligue des champions ?

Paris aurait-il perdu de sa vigueur ? L’intérêt pour Lionel Messi et toute sa clique serait-il en chute libre ? En outre, c’est avec une équipe largement remaniée que les champions de France vont retrouver les Bretons, qui les avaient battus le 15 janvier au Roazhon Park (1-0).

Christophe Galtier doit composer avec un secteur défensif affaibli par les nombreuses blessures. En plus de Presnel Kimpembe, opéré du tendon d’Achille, seront absents Marquinhos, Sergio Ramos, Achraf Hakimi et Nordi Mukiele. Rien que ça…

Dix jours après le fiasco de Munich, l’attention se portera aussi vers le public du Parc des Princes, dont on se souvient les sifflets l’an passé pour la réception de Bordeaux quatre jours après le naufrage à Bernabeu. Le PSG s’était imposé 3-0 face à ce qui était la lanterne rouge à l’époque. Pas de quoi consoler des fans désabusés, venus crier leur colère des gradins. « Mbappé à Paris, Leonardo au pilori » avait-on pu lire sur une banderole déployée en cours de match.

Déterminé à bien finir la saison, Galtier a fait savoir qu’il n’y avait pas de raison de siffler ses joueurs. Il a rappelé que titre de champion de France était un objectif. Une saison blanche serait, en effet, vécue comme un séisme. On l’en jugerait, d’ailleurs, comme responsable.

De la déception à l’indifférence

« Jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas champions. Nous avons un calendrier avec des matchs contre Lyon, Rennes, Nice et Lens. On a un effectif qui est très diminué. Si on considère, mes joueurs et moi, que c’est déjà fait, ce sera une grande désillusion, a-t-il glissé, d’une voix sûre, devant l’assemblée. Mes joueurs savent que ce n’est pas gagné et qu’il faut aller chercher des points. »

Contrairement à ce qui s’était passé en mars 2022, le CUP (Collectif Ultras Paris) n’a pas publié de communiqué, cette fois, pour exprimer ses griefs ou appeler à la révolte générale. L’indifférence peut-elle prendre le pas sur la déception ? Les retrouvailles s’annoncent bien particulières. Espérons, au moins, qu’elles ne soient pas tristes. Sans Europe, la fête est quand même moins folle.



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