Recul de la dette et du déficit publics par rapport au PIB en 2022


La poursuite de la croissance en France a permis de réduire la dette publique, ramenée à 111,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, tandis que le déficit public a reculé à 4,7% du PIB, mieux que l’objectif du gouvernement, a indiqué mardi l’Insee.

L’endettement public de la France, qui s’est massivement accru avec la crise sanitaire puis l’inflation exacerbée par la guerre en Ukraine, a toutefois augmenté en valeur absolue de 126,4 milliards d’euros par rapport à 2021, atteignant 2.950 milliards d’euros, a détaillé l’Institut national de la statistique (Insee).

« La résilience de notre économie nous permet de réduire le niveau de dette publique à 111,6% du PIB et de respecter notre objectif de finances publiques », avec un déficit à 4,7%, a aussitôt réagi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire en réaffirmant sa « détermination » à rétablir les comptes publics.

L’alerte de la Cour des comptes

Pour rétablir les finances publiques, le gouvernement mise principalement sur une hausse du PIB plus rapide que celle des dépenses, qui feraient l’objet de « plusieurs milliards d’euros d’économies » dans le projet de finances (PLF) 2024, selon le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.

La croissance est anticipée par l’exécutif à 1% en 2023, une prévision supérieure à celle de la Banque de France, de l’OCDE ou du Fonds monétaire international (FMI).

La Cour des comptes a toutefois sonné l’alarme début mars, s’inquiétant de la lenteur du gouvernement à rétablir les finances publiques.

Elle a estimé que le déficit se résorberait trop tardivement, ne passant sous la limite européenne des 3% du PIB qu’en 2027, tandis que la dette resterait peu ou prou à son niveau actuel, à 110,9%. Les magistrats financiers avaient même pointé le risque que celle-ci se creuse.

« On assume qu’il faut rétablir nos finances publiques et on assume de ne pas le faire de manière brutale », avait rétorqué le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, ce qui donnerait « plus de chômage, plus d’impôts et plus de dette ».

Le gouvernement prévoit de présenter vers la mi-avril son nouveau programme de stabilité fixant la trajectoire des finances publiques pour les prochaines années.



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