Réforme des retraites : la Nupes dépose une demande de référendum


À l’initiative des communistes, 98 députés de la Nupes ont déposé une demande de référendum sur le projet de réforme des retraites, requête qui sera débattue par l’Assemblée le 6 février, à l’ouverture du débat parlementaire. Cette « motion référendaire » vise à suspendre l’examen du projet gouvernemental, présenté lundi en Conseil des ministres, devant démarrer ce même jour dans l’hémicycle, afin de soumettre le texte à un référendum et ainsi « rendre la parole au peuple sur ce choix crucial pour son avenir », selon un communiqué de l’alliance de gauche.

Vivement opposé au report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, comme l’ensemble de la Nupes, le président du PCF Fabien Roussel a assuré ce mardi sur CNews que « le gouvernement a fait le choix du blocage et de l’affrontement, choix qui dessert les intérêts de la France ». « Il faut sortir par le haut de cette crise. C’est la raison pour laquelle nous proposons de redonner la parole au peuple et de le faire par la voie d’un référendum » pour « sortir de cette impasse », a-t-il justifié. « Je souhaite que l’on débatte sereinement ensemble et que l’on choisisse », a-t-il encore fait valoir.

Les quatre chefs de file de la Nupes à l’Assemblée ont signé la motion, André Chassaigne (PCF), Mathilde Panot (LFI), Boris Vallaud (PS) et Cyrielle Chatelain (EELV). Elle doit encore être jugée recevable pour pouvoir être débattue.

Une opposition massive dans l’opinion publique

Le projet du gouvernement « suscite l’opposition d’une écrasante majorité des Françaises et des Français et une mobilisation sociale inédite », ont-ils justifié dans l’exposé des motifs, où ils estiment qu’ » un référendum relève d’une véritable obligation démocratique ». « La réforme des retraites, c’est un impôt sur la vie ! Sur la vie des gens ! C’est ça la réalité ! », a tempêté Boris Vallaud sur Sud Radio.

S’ils parvenaient à faire voter la motion le 6 février par l’Assemblée, la motion serait immédiatement transmise au Sénat, qui devrait se prononcer dans un délai de 30 jours. Et même adoptée par les deux chambres, il ne s’agit que d’une proposition de référendum faite au Président, libre ou pas d’y donner suite.

La cheffe des députés RN Marine Le Pen a indiqué lundi qu’elle déposerait également une telle « motion référendaire » à l’Assemblée.

Interrogé sur cette option ce mardi matin sur LCI, Gabriel Attal l’a rejetée. « On a eu un vrai débat dans le pays sur la question des retraites au moment des élections présidentielle et législatives. La retraite – à 65 ans à l’époque – j’en ai entendu parler ! », a rappelé le ministre des Comptes Public. Et d’ajouter qu’« aux législatives, plusieurs partis ont proposé des programmes avec un recul de l’âge de départ », notamment les Républicains. « Si on fait le calcul, il y a donc une majorité au Parlement » favorable à ce point de la réforme.





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