Réforme des retraites : pour Jordan Bardella, « Emmanuel Macron a perdu la bataille de l’opinion »


Il n’y a que les petites polémiques qui peuvent faire sortir Jordan Bardella de son couloir. Comme cette information selon laquelle la mère de Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale, est assistante parlementaire d’un député RN à l’âge de 75 ans. Il s’agace alors quelque peu, se sent offensé et riposte par l’attaque.

Pour le reste, le jeune patron du Rassemblement national avait parfaitement révisé ses fiches avant d’arriver sur le plateau de Dimanche en politique sur BFMTV. Son credo : l’alternative, pour en finir promet-il avec un président qui aurait échoué et une gauche qui rimerait désormais avec insurrection ou encore « éco-terrorisme ».

Le choix de « l’irrationnel »

Terrorisme, un mot utilisé par le ministre de l’Intérieur lui-même dans les colonnes du JDD, lorsqu’il dénonce le « terrorisme intellectuel » de la gauche. Jordan Bardella reprend le terme mais refuse de valider la ligne de l’exécutif. L’échec d’Emmanuel Macron s’est illustré dit-il à Sainte-Soline. « Il a perdu la bataille de l’opinion et il a perdu la bataille de l’ordre », explique-t-il. Reste à savoir comment un RN au pouvoir aurait empêché ces faits de se produire. Sur ce point, Jordan Bardella propose notamment les interpellations préventives de fichés S et des dissolutions « de fait » d’associations, qu’il distingue de dissolutions « de droit ».

La bataille de l’opinion aurait été perdue selon lui par les modes de communication choisis par plusieurs ministres. L’eurodéputé cite trois exemples : l’interview à venir de Marlène Schiappa dans Playboy, l’entretien du président de la République dans Pif Gadget… et l’interview d’Olivier Dussopt auprès du très sérieux magazine Têtu, dans laquelle le ministre du Travail révélait son homosexualité et développait le thème de l’homophobie. Jordan Bardella n’a cependant pas développé ce qu’il reprochait à cette dernière interview et au média choisi, laissant aux Français le soin de se faire un avis.

La bataille de l’opinion, achève le patron du RN, aurait enfin été perdue avec le « passage en force » dénoncé sur la réforme des retraites. « Emmanuel Macron a fait un choix irrationnel », déplore-t-il, ajoutant espérer la censure totale du projet de loi par le Conseil constitutionnel. A défaut, il restera une solution, promet-il : le retrait du texte, lorsque « le Rassemblement national sera au pouvoir ».



Lien des sources