Réforme des retraites : transports, raffineries, éboueurs… le point sur les secteurs où la grève se poursuit


L’annonce du 49.3 a ravivé la colère sociale avec des blocages et des grèves qui se poursuivent à Paris et dans plusieurs villes de France contre la réforme des retraites. Plusieurs responsables syndicaux dans les secteurs du transport et de l’énergie ont par ailleurs mis en garde contre de possibles « débordements » ou « actions individuelles » de salariés de la base. Le Parisien fait le point sur les principales actions menées ce vendredi dans différents secteurs.

Le périphérique parisien en partie bloqué

Des manifestants ont envahi tôt ce vendredi matin le périphérique parisien. Ils se sont massés brièvement sur les voies au niveau de la porte de Clignancourt. Deux autres « barrages filtrants » ont aussi été mis en place porte de Montreuil et Porte d’Italie, à l’appel de la CGT Paris.

Cette action a été revendiquée par la CGT Paris : « Contre les blocages du gouvernement, les points de blocage se multiplient », indique-t-elle dans un communiqué. L’Union départementale de la CGT de Paris se dit « déterminée à multiplier les grèves dans les entreprises » en rappelant que la prochaine journée de mobilisation intersyndicale aura lieu le jeudi 23 mars.

Des blocages routiers dans plusieurs régions

Plusieurs blocages ont eu lieu en Bretagne contre la réforme des retraites. À Rennes, des manifestants ont installé des poubelles au niveau d’un rond-point, bloquant la circulation jusqu’à 9h du matin, indique Ouest-France. Les syndicats appellent également à une manifestation à partir de 11 heures dans le centre de Rennes sur le parcours habituel.

À Brest, des manifestants bloquent également des ronds-points, au nord de la ville, selon France Bleu. Un barrage filtrant est également en cours sur les deux voies de la nationale 24 entre Rennes et Lorient, précise le site de la radio locale. Autre perturbation, des barrages filtrants sont aussi en place à Bourges et à Vierzon, dans le Cher. Des barrages routiers se tiennent encore dans les Ardennes, notamment sur l’A34, et dans la Marne.

Transports

En Île-de-France, la RATP prévoit pour ce vendredi un trafic normal pour les métros, bus et tramways mais le service restera perturbé sur la ligne B et D du RER (avec un train sur 2 et 3 trains sur 5). De même, des perturbations sont à noter sur certaines lignes TGV : il faut compter 2 trains sur 3 en moyenne sur le réseau TGV Inoui et Ouigo. Des perturbations sont à prévoir dans les transports publics d’autres villes de France. Ainsi à Clermont-Ferrand, aucun tram ou bus ne circule, en raison de la grève des salariés.

Des actions dans les raffineries

La raffinerie TotalEnergies de Normandie, où les salariés sont en grève mais où les expéditions se poursuivent, « sera arrêtée » à partir de ce week-end, a déjà annoncé Éric Sellini, coordonnateur CGT au sein du groupe pétrolier. « Les salariés ont haussé le ton » et « les principales unités commenceront à s’arrêter à partir de demain » de manière à ce que « normalement, la raffinerie sera arrêtée ce week-end ou lundi au plus tard », a-t-il détaillé.

Par ailleurs, les raffineries de Donges, La Mède et celle d’Esso à Fos-sur-Mer sont toujours en grève, a complété le représentant de la CGT. À Fos, « les livraisons se font de façon sporadique », a-t-il ajouté auprès de France Bleu.

Des éboueurs toujours mobilisés

Les réquisitions des éboueurs parisiens en grève ont commencé ce vendredi matin. « Dès aujourd’hui, dès ce matin, cette réquisition fonctionne et permet de ramasser ces poubelles », a précisé Gérald Darmanin sur RTL. En parallèle, la filière « traitement des déchets » de la CGT s’est accordée pour reconduire la grève jusqu’« au moins jusqu’au lundi 20 mars. »

Des blocages dans certaines régions se poursuivent, comme dans l’agglomération de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor. Des éboueurs bloquent ainsi le centre technique des déchets à Ploufragan depuis 5h ce vendredi.

Des établissements scolaires bloqués

Des lycées sont également bloqués ce vendredi matin, comme à Clermont-Ferrand, selon France Bleu. À Lille également, des étudiants ont installé un barrage filtrant sur le campus du Pont de bois de l’Université de Lille. Le doyen a envoyé un mail à tous les étudiants pour annoncer la fermeture du site pour la journée. Les cours ont été reportés.

Le secteur de l’énergie mobilisé

Une cinquantaine de salariés continuent depuis jeudi matin d’occuper l’usine EDF de Gap dans les Hautes-Alpes, pour protester contre la réforme. Aucun véhicule ne peut entrer ou sortir du dépôt, qui est complètement bloqué, indique la chaîne locale de BFMTV.

En Seine-Maritime, un barrage filtrant s’organise à la centrale nucléaire de Paluel, où un réacteur sur quatre est à l’arrêt, selon France Bleu. Des salariés de la centrale de Penly située sur la côte de la Manche, près de Dieppe occupent également l’usine.



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