Retour de Beyoncé au Stade de France : cinq questions sur un concert événement


À 41 ans, Beyoncé est plus que jamais « Queen B ». Si l’on en croit Live Nation, le producteur américain de son « Renaissance World Tour », celle qui est l’une des chanteuses les plus populaires de la planète aurait pu remplir cinq Stade de France tant il y a eu de demandes. Et elle ne fera qu’une escale ce vendredi 26 mai au Stade de France et une deuxième le 11 juin au stade Vélodrome, à Marseille. Autant dire qu’il y aura des frustrés… D’autant plus que son nouveau show est l’un de ses plus ambitieux, long de près de trois heures avec plus de trente titres…

Pourquoi ne fait-elle qu’un Stade de France ?

C’est le sujet qui fâche. Il a en tout cas provoqué de vives tensions entre Live Nation, le producteur des spectacles de Beyoncé, et Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d’Île-de-France et patronne d’Île-de-France Mobilitiés, qui organise les transports en commun en région parisienne. Lors de la mise en vente des billets en février, le boss de Live Nation France, Angelo Gopee, nous a fait part de son regret : « Malheureusement, nous n’avons pas pu faire deux Stades de France à cause des travaux SNCF le samedi… »

En l’occurrence de la fermeture du RER B… Les fans n’ayant pas obtenu de billets, furieux, se sont alors agacés contre Valérie Pécresse. Ce à quoi l’élue a répondu : « Je n’y suis rigoureusement pour rien, a-t-elle asséné dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. J’ai le dos large mais faut pas charrier. La vérité est toute simple : la date des travaux des transports au Stade de France est connue deux ans à l’avance. Moi, j’adore Beyoncé. Je lui dis bienvenue en Île-de-France mais, la prochaine fois, il faudra prendre un producteur qui vérifiera que le stade est disponible à la bonne date. »

En combien de temps a-t-elle rempli ses dates en France ?

Le prix des billets a beau être très élevé (de 80 euros à 200 euros pour une simple place), Beyoncé n’a eu aucun mal à remplir ses deux stades français. Le 7 février, jour de la mise en vente générale des dates parisienne et marseillaise, les 115 000 billets se sont arrachés en 46 minutes. À l’ouverture, à 10 heures, il y avait plus de 269 000 personnes en liste d’attente. Les connexions étaient si nombreuses que même la très robuste billetterie en ligne du Stade de France était inaccessible à 10h01. Un crash qui n’a heureusement duré que quelques minutes. Le directeur du stade Vélodrome, Martin d’Argenlieu, n’avait pas connu un tel engouement pour un de ses concerts depuis 2014.

Où a-t-elle répété ?

Comme pour sa deuxième tournée mondiale avec son mari rappeur, Jay-Z, en 2018, la chanteuse américaine a choisi de préparer sa nouvelle tournée solo en France, plus précisément à Paris La Défense Arena. Dans le plus grand stade couvert d’Europe, elle a pu tester, à l’abri des regards et des oreilles, son dispositif scénique et ses chorégraphies pendant trois semaines en avril. Elle en a profité pour assister le 14 avril au show surprise de Jay-Z à la Fondation Louis Vuitton, dans le cadre de l’exposition « Basquiat x Warhol, à quatre mains ». Pendant cette privatisation des lieux, les rugbymen du Racing 92, club résident de La Défense Arena, ont joué deux de leurs matchs à domicile à Lens.

Que va-t-on voir ?

Du grand spectacle, évidemment. Sur ce plan, Beyoncé n’a jamais déçu. Pour ce « Renaissance World Tour », elle n’emmène pas moins de 500 personnes et 78 camions sur la route ! Les images qui ont circulé de son premier show, le 10 mai à Stockholm (Suède), et des quatre suivants en Belgique et au Royaume-Uni, sont spectaculaires. On la voit sur un cheval volant et scintillant (celui sur lequel elle posait sur son dernier album, « Renaissance », sorti l’été dernier), dans une dizaine de tenues différentes et dans quasiment autant de décors que de chansons, virevoltant les cheveux au vent avec ses danseurs devant des écrans vraiment géants…

Bref, on va en prendre plein les yeux… Et les oreilles ! Elle ne chante pas moins de 33 chansons pendant près de trois heures. D’où un début du concert prévu à 20 heures à Paris. Il est divisé en sept parties, qui commencent toutes par une vidéo, et alterne grands classiques (de « Crazy In Love » à « Naughty Girl »), reprises (dont des morceaux de Diana Ross et Megan Thee Stallion) et extraits de son dernier album, « Renaissance », tel le tube « Break My Soul ».

Rendra-t-elle hommage à Tina Turner ?

Son spectacle est évidemment millimétré, mais on a du mal à imaginer que Beyoncé ne rende pas hommage à Tina Turner sur scène. Quelques heures après le décès de la « queen of rock’n’roll » mercredi en Suisse, sa plus grande héritière a écrit sur son site Internet : « Ma reine adorée. Je t’aime infiniment. Je suis tellement admirative de ton influence et de tout ce que tu as fait pour nous ouvrir la voie. Tu représentes la force et la résilience. Tu es l’incarnation de la puissance et de la passion. Nous avons tous tellement de chance d’avoir été témoins de ta gentillesse et de ton bel esprit qui resteront à jamais. Merci pour tout ce que tu as fait. »

Elle a également publié une photo de leur mythique duo en 2008 lors des Grammy Awards, où elles avaient interprété « Proud Mary », reprise du groupe Creedence Clearwater Revival qu’elle avait aussi chanté lors d’une soirée en l’honneur de Tina Turner, à Los Angeles en 2005. Peut-être une indication de ce qu’elle fera à Paris…



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