Retraites : Macron invoque des « risques financiers trop grands » pour justifier le 49.3


Des « risques financiers trop grands ». C’est par ces mots qu’Emmanuel Macron a justifié le recours par le gouvernement au 49.3 ce jeudi pour faire passer la réforme des retraites en l’absence de majorité à l’Assemblée nationale.

« Mon intérêt politique et ma volonté politique étaient d’aller au vote. Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège », a rappelé le chef de l’État après l’annonce de la décision controversée au cours d’un Conseil des ministres extraordinaire, selon un participant. « Mais je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques sont trop grands », a-t-il ajouté. « On ne peut pas jouer avec l’avenir du pays », a-t-il martelé.

Le gouvernement a choisi d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer son projet controversé de réforme des retraites ce jeudi, faute d’avoir réussi à rassembler une majorité à l’Assemblée pour voter le texte.

Ce projet de réforme a suscité une levée de boucliers de la part de l’opposition politique et la colère d’une partie des Français qui ont manifesté à huit reprises depuis le mois de janvier. Les salariés de nombreux secteurs, dans les transports et l’énergie notamment, ont par ailleurs entamé des grèves reconductibles depuis début mars.

Malgré l’impopularité de cette réforme, le gouvernement a toujours défendu son projet de report de l’âge légal de départ à la retraite et d’allongement de la durée de cotisation par son intérêt économique à long terme. Travailler plus longtemps permettrait, selon le gouvernement, d’éviter que le système des retraites ne soit déficitaire à l’avenir. Les opposants à la réforme estiment, eux, que d’autres leviers existent pour régler ce problème financier, sans toucher aux retraites.



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