Sa chèvre a été tuée et décapitée : Patrick est sous le choc à Beauchamps


Voir mon actu
C'est ici, dans son jardin à Beauchamps (Somme), que Patrick Dannay a découvert le cadavre décapité de sa jeune chèvre.
C’est ici, dans son jardin à Beauchamps (Somme), que Patrick Dannay a découvert le cadavre décapité de sa jeune chèvre. (©L’Éclaireur du Vimeu/Blandine Bény-Thoreux)

Avocat retraité, la soixantaine, Patrick Dannay a une grande passion dans la vie : les animaux.

Dans sa maison de la rue de l’église à Beauchamps, dans la Somme, où il vit depuis quatre ans, c’est un peu l’arche de Noé… Un chien, des chats, une volière, des poules, des oies, des canards et des chèvres cohabitent en toute quiétude.

Mais la tranquillité de la maisonnée vient d’être bouleversée. Il y a quelques jours, le sexagénaire a fait une macabre découverte dans son jardin en trouvant le cadavre décapité de Chou, un bébé chèvre âgée de seulement cinq jours.

« Cela a été un choc, une horreur… Comment peut-on faire cela à un animal ? » raconte-t-il les larmes aux yeux.

Ma chèvre a été tuée, décapitée, et son corps a été jeté dans ma cour. Celui ou ceux qui ont fait ça ont gardé la tête !

Patrick DannayUn habitant de Beauchamps

Le jour des faits, le chevreau et sa maman se sont échappés un petit moment, probablement en passant à travers une haie (le reste du jardin étant délimité par un mur en parpaings).

Sur le moment, Patrick Dannay ne s’est pas inquiété. D’ailleurs, le temps qu’il ramasse des œufs au poulailler, le duo réapparaissait. Le sexagénaire retourne alors dans sa maison. « C’est à ce moment-là que les deux chèvres ont dû s’échapper à nouveau. Quand je suis de nouveau allé dehors un peu plus tard, c’est là que j’ai découvert le cadavre de Chou. J’en pleure encore… ».

Aucun doute sur les causes de la mort

Bouleversé, Patrick Dannay a pris le corps sans vie de l’animal. « Je l’ai mis dans un sac plastique, puis le plastique dans un sac à dos, et j’ai mis son cadavre en forêt, du côté de Mesnil-Val » explique-t-il. « Je n’ai pas voulu aller chez le vétérinaire car les causes de sa mort ne font aucun doute. Ma petite chèvre a été décapitée, comme Louis XVI et Marie-Antoinette ».

Vidéos : en ce moment sur Actu

Maltraitance animale : que dit la loi ?

Maltraiter ou tuer volontairement un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité est bien sûr puni par la loi. Selon l’article 522-1 du Code pénal, le ou les auteurs de tels agissements encourent une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende. « Les personnes physiques coupables de l’infraction prévue à l’article 522-1 encourent également les peines complémentaires d’interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal » précise l’article 522-2.

Mitoyenne avec d’autres jardins, sa petite pâture n’est pas accessible via la route. « C’est forcément quelqu’un du voisinage qui a fait ça », en conclut-il.

Pourtant, depuis qu’il est installé à Beauchamps, il n’a jamais eu aucun souci. « Pour que mes poules et mes canards ne s’échappent pas chez les voisins, je les ai même désailés de l’aile droite » précise-t-il.

Le procureur de la République, la SPA, et la fondation Brigitte Bardot alertés

Les faits remontent au 15 mai 2023. Le jour même, Patrick Dannay a signalé les faits à la SPA, la Société Protectrice des Animaux, qui lui a répondu qu’elle allait diligenter une enquête. Il a également contacté la fondation Brigitte Bardot, dont il attend toujours une réponse, et exposé les faits sur les réseaux sociaux.

Le maire Jean-Charles Vitaux condamne les faits

Maire de Beauchamps, Jean-Charles Vitaux a contacté Patrick Dannay après les différents commentaires postés sur les réseaux sociaux. « Suite aux échanges que nous avons eus, il est porté à ma connaissance la décapitation d’un chevreau. Si le fait s’avère, je condamne ce type d’agissements et invite le propriétaire à se rapprocher des services de gendarmerie »; commente l’édile. Depuis le début de son mandat en 2020, c’est la première fois que Jean-Charles Vitaux est saisi pour ce type d’affaire.

Le lendemain, il a aussi téléphoné à la gendarmerie. « On m’a répondu qu’ils ne se déplaceraient pas ».

Bien décidé à ne rien lâcher, Patrick Dannay a écrit le 23 mai 2023 au tribunal d’Amiens. « Le but de ma démarche est d’expliquer la situation, photos à l’appui, au procureur de la République. Je vais aussi porter plainte contre X ».

Un courrier avec accusé de réception dont il a adressé une copie à son avocat. « Cela risque d’être long, je le sais, mais j’irai jusqu’au bout » assure-t-il.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.





Lien des sources