Seine-et-Marne. Christian Clause, le septième Français à devenir 9e dan de karaté !


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Christian Clause vient d'obtenir son neuvième dan de karaté à l'âge de 78 ans
Christian Clause vient d’obtenir son neuvième dan de karaté à l’âge de 78 ans ©Photo transmise à la RSM77

Le karatéka de Melun (Seine-et-Marne) Christian Clause, âgé de 78 ans, vient d’être élevé au grade de neuvième dan de karaté. Septième français à détenir ce prestigieux titre, le nouveau kudan, (karatéka ceinture noire et neuvième dan), revient, après cette récente consécration, sur un parcours de longue haleine.

C’est à 21 ans, au retour de l’armée, qu’il s’initie au shotakan, cette méthode particulière du karaté. « À l’époque, le karaté était une nouvelle pratique, qui démarrait en France. Il y avait un côté très mystique de cette pratique qui me séduisait beaucoup parce qu’on s’imaginait que c’était un art, qu’on était des surhommes quand on pratiquait le karaté. Depuis, on a démystifié tout ça », révèle le karatéka.

Une philosophie de vie

Au-delà d’une carrière sportive, Christian Clause préfère parler d’une véritable philosophie de vie : « Le terme sportif s’emploie lorsque vous faites des compétitions, que vous recherchez la performance et le karaté, c’est autre chose, il y a un aspect philosophique, cela étoffe un peu votre vie ».

Si l’ancien champion de France s’est effectivement confronté à la compétition, le karaté a en effet rapidement acquis une autre dimension. « La performance, laisse ensuite place à autre chose, c’est-à-dire que vous devenez un passionné. Donc ce qui vous intéresse, c’est la technique, la pratique par elle-même. Les techniques de combat, ça vous fait en réalité évoluer vous-même », conclut-il.

Neuvième dan

Le dan est un niveau : l’obtention de la ceinture noire permet de décrocher le premier d’une longue série, qui se clôt à la dizaine. Selon Christian Clause, « le karaté démarre avec ce premier dan ». Pour obtenir le deuxième, il faut pratiquer deux ans de plus, trois ans pour le troisième, etc.

Le karatéka est alors soumis à un passage de grade, avec des épreuves techniques. « Ce sont des unités de valeur, avec un développement de la technique pure, des exercices, qu’il faut connaître et exécuter. Il y a ensuite le kumite, c’est-à-dire un travail deux par deux. En haut de l’échelle, le neuvième dan consacre un parcours. C’est la transmission qui est essentielle », explique le nouveau kudan.

Membre de la Commission spéciale des grades, Christian Clause était l’un des derniers karatékas de la Commission à ne pas être titulaire du neuvième dan. Il témoigne d’une reconnaissance par les pairs d’un savoir-faire acquis de longue date.

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Bienveillance et rigueur

Enseignant depuis 1975, Christian Clause, également expert de la Fédération française de karaté, a fondé l’école traditionnelle de karaté shotokan melunaise en 1999. Quand on lui demande quels sont désormais ses projets – outre peut-être un jour, le dernier dan – Christian Clause répond sans hésitation : « Je vais mourir en enseignant ! »

Le karatéka espère en effet continuer le plus longtemps possible « à enseigner avec bienveillance, à transmettre des messages de compréhension, mais aussi de rigueur, parce que, chez nous, ça ne peut pas marcher autrement ».

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