Seine-et-Marne : il répare vos guitares… dans sa cave


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Guillaume a de nombreux outils accrochés au-dessus de son atelier.
Guillaume a de nombreux outils aimantés au-dessus de son atelier. ©Ewen GAVET/La Marne

La cave de Cyrille Bernard, habitant de Saint-Mard, est une caverne d’Ali Baba pour tous les guitaristes. Plusieurs groupes pourraient jouer avec ce qui se trouve à l’intérieur.

Autour de la batterie de sa femme, 17 guitares sont posées. La plupart sont électriques. Une dizaine, de marques Yamaha, Éphiphone ou Ibanez, sont à vendre. Deux autres, de couleur noire, appartiennent à un client.

À hauteur d’épaule, Cyrille a aimanté ses tournevis, clés, pinces et limes contre le mur de son atelier, bien éclairé par quatre lampes. Sur l’établi en bois se trouvent aussi notamment une ponceuse, un étau et… une machine à café.

Développeur commercial dans une entreprise créatrice de logiciels, l’homme de 44 ans s’est lancé en avril dernier dans la réparation de guitares auprès des particuliers, et ouvre « Atelier Cyrille Guitartech« .

Du diagnostic aux réglages et à l’électronique

« Le coût du réglage ne change pas selon le prix de la guitare, qu’elle soit de basse ou haut de gamme », indique Cyrille, avant de préciser qu’il n’y a que peu de différences entre une acoustique, une classique, une électrique et une basse : « C’est le même tronc commun. Il y a juste de l’électronique dans l’électrique, et des cordes plus grosses sur une basse. » 

Même lorsque certains clients ne demandent qu’un nettoyage ou un jeu de cordes pour leur guitare, Cyrille établit un diagnostic gratuit.

En un mois, il a déjà restauré dix à quinze instruments. Le prix de chacune de ses prestations varie selon le travail demandé par sa clientèle locale : « Je règle la mise en corde, crée des micros aimantés pour les guitares électriques et rembobine ceux qui sont cassés. »  

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Un apprentissage en autodidacte

Même s’il a déjà travaillé avec un luthier, Cyrille ne fabrique pas d’instrument. Et c’est en autodidacte qu’il a appris à restaurer les guitares pendant une période chômage en février 2017. Joueur de guitares japonaises, il se documente et apprend auprès de connaissances comment restaurer ses instruments : « J’en importais du Japon et j’en devenais le propriétaire donc j’assumais mes erreurs. »

Puis, en mars 2018, Cyrille ouvre Vintage Japan Guitares après avoir remarqué qu’aucune boutique française ne vendait ce qu’il cherchait lui-même. Il restaure et vend ces guitares entre 800 et 1000 euros. 

En 2019, le passionné s’installe dans un atelier de 45 m avant de fermer boutique en novembre 2021. Passionné, il a ouvert aujourd’hui son nouvel atelier dans sa cave pour restaurer, cette fois, les guitares des autres. Prochaine étape : accueillir ses clients « dans un atelier plus grand et plus agréable dans le jardin. » 

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