Val-de-Marne : État et département au côté des plus précaires pour retrouver un emploi


Christèle, 55 ans, d’Alfortville, déprimait dans son appartement. Après 35 ans dans la restauration, elle était au chômage suite à des problèmes de santé et survivait grâce au RSA, le revenu de solidarité active. Pourtant, ce lundi matin, elle avait le sourire face à la préfète Sophie Thibault et au président du conseil départemental du Val-de-Marne Olivier Capitanio (LR), venus écouter son témoignage à l’Espace départemental des solidarités (EDS) de Créteil.

Christèle fait partie des gens en train de sortir de la précarité. Reprise en main par une conseillère en insertion professionnelle de l’organisme Impact Formation rencontrée via l’EDS, elle a fait le point sur ses compétences. « J’ai mûri un projet, travaillé sur la confiance en moi, fait une formation en numérique, un stage d’immersion en mairie… Sans ma conseillère, je serais restée chez moi à pleurer. Mais un jour, j’ai eu le déclic. Ma vie n’est pas finie. Et j’ai décidé de repartir sur de nouvelles bases. »

Son témoignage avait valeur d’exemple ce lundi matin, quand Olivier Capitanio a signé avec la préfète un prolongement d’un an de la convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi (CALPAE), déjà en vigueur depuis trois ans. À la clé : 13,7 millions d’euros, dont 3,3 millions par l’État.

L’argent fléché vers des actions très variées

Ces sommes sont fléchées vers un large panel d’actions : accès aux droits, formation de travailleurs sociaux, soutien renforcé aux familles risquant une expulsion locative, lutte contre la précarité énergétique, aide aux jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE)…

Mais surtout, le document flèche des budgets vers les bénéficiaires du RSA. Pour qu’ils n’en bénéficient plus, justement. Pour qu’ils retrouvent le chemin du travail et de « leur insertion dans la société », insistent Olivier Capitanio et son vice-président chargé de l’insertion Tonino Panetta. Les actions visent à réduire leur délai d’orientation, épauler les parcours les plus complexes par des référents, développer leur mobilité, octroyer des places en crèche pour les parents en cours d’insertion, favoriser la participation citoyenne des personnes au RSA…

Créteil, le 9 janvier 2022. La convention d'appui à la lutte contre la pauvreté et d'accès à l'emploi (CALPAE) a été signée entre la préfète le président du département.
Créteil, le 9 janvier 2022. La convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi (CALPAE) a été signée entre la préfète le président du département. LP/M.L.

Anne-Sophie, de Charenton-le-Pont, est en train de sortir la tête de l’eau grâce à toute cette chaîne de solidarité des pouvoirs publics : « J’ai été orientée par mon assistante sociale vers Impact Formation, raconte la jeune femme. J’étais au RSA depuis deux ans après un parcours de vie très compliqué. La conseillère m’a aidée à faire le point. Et j’ai trouvé un emploi à temps partiel chez Emmaüs, comme agent d’accueil, où je réalisais plein de tâches différentes. » Actuellement, elle passe des concours administratifs pour intégrer soit la préfecture de police, le ministère de l’Éducation nationale ou celui des Outre-Mer. Anne-Sophie sourit. Un avenir se dessine enfin.



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