Val-d’Oise : Ils manifestent contre le survol des villages du Vexin
« Nous demandons que l’activité de l’aérodrome respecte le cadre de vie des riverains », déclarait Jean-Marc Bouteux, président de la Dirap (Défense des intérêts des riverains de l’aérodrome de Pontoise), samedi 13 mai 2023, lors d’un rassemblement dans l’enceinte de l’aérodrome de Pontoise-Cormeilles (Val-d’Oise).
La manifestation a regroupé une centaine de riverains accompagnés de maires de communes survolées par des avions de tourisme. Une action qui avait pour but d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur des réglementations qui ne seraient plus appliquées par les pilotes.
« Dès que les beaux jours reviennent, c’est le bruit qui recommence. On demande que les pilotes respectent les restrictions », martèle Brahim Moha, maire d’Épiais-Rhus, l’un des villages survolés par l’activité aérienne de loisirs.
« Malgré la mise en œuvre de moyens pour réduire la pollution sonore, nous constatons qu’une réglementation permet toujours à un pilote de voler jusqu’à 80 m au-dessus des habitations, alors qu’il faudrait relever cette autorisation à 300 m », défend Jean-Marc Bouteux.
Restrictions
« L’aérodrome de Pontoise-Cormeilles est l’un des quatre aérodromes en France qui disposent d’un arrêté ministériel de restriction d’activités », rappelle le président de la Dirap. Une des obligations relevées par celle-ci a été rappelée lors de la manifestation.
« Elle oblige les avions non équipés d’un silencieux à ne pas voler les samedis, dimanches et jours fériés, de 12h à 14h. »
Cette restriction a fait l’objet d’un procès-verbal de la Dgac (Direction générale de l’aviation civile) qui a proposé un projet de sanction à l’Acnusa (Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires).
« Or, l’arrêté ne s’avère pas assez précis sur la définition du silencieux », explique Jean-Marc Bouteux.
La Dirap attend ainsi la prochaine commission consultative de l’environnement, lors de laquelle l’association demandera une révision de l’arrêté de restriction de l’activité de l’aérodrome de Pontoise.
L’adoption d’une classification par aéronef pourrait désormais être appliquée, afin de permettre des sanctions lors de survols bruyants. « Nous demandons que l’arrêté de restriction soit renforcé pour permettre son application et qu’il soit assorti de plages horaires d’interdictions de survol », espère la Dirap.
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