VIDÉO. « Ma volonté est d’être en équipe de France cet été », assure le prodige Victor Wembanyama


Jeudi en République tchèque, puis dimanche à Trélazé (Maine-et-Loire) à guichets fermés contre la Lituanie, l’équipe de France termine ses fenêtres internationales. Ces matchs de qualification qui se jouent sans star NBA ou d’Euroligue. Ces deux parties ont peu d’enjeux : la France a déjà son billet pour la Coupe du monde 2023, qui se tient du 25 août au 10 septembre en Indonésie, au Japon et aux Philippines. Elle doit juste soigner son classement mondial pour bénéficier d’un tirage au sort à peu près clément. Sans aucune garantie sur ce point.

Sans enjeu OK, mais pas sans intérêt. L’attraction des Bleus mesure 2m21 et se prénomme Victor. Le futur choix numéro 1 de la Draft NBA va honorer sa troisième et quatrième sélection. Il fait déjà partie des meubles tant sa présence est imposante. Souvenons-nous : le 11 novembre, le phénomène avait tout cassé pour sa première sélection, en Lituanie. 20 points et de meilleures stats que ses aînés Parker, Batum, Diaw, Rigaudeau and co pour leur première sélection. Comment devenir un taulier indispensable en un match seulement : « Victor nous donne toute sa hype, confesse Terry Tarpey, la révélation de l’Euro 2022. Moi, je ne suis qu’un élément de cette équipe. Victor est le futur de l’équipe de France. »

« Je compte absolument être à la Coupe du monde »

Pour combien de temps ? Dans quatre mois presque jour pour jour (22 juin), Victor Wembanyama sera en NBA, numéro 1 de la Draft avec tout ce que cela comporte d’engagements. Pourra-t-il caser les Bleus dans son agenda démentiel ? Lui pense, espère, que oui : « Je compte absolument être à la Coupe du monde, promet Wemby. Je n’ai pas du tout envie de passer à côté de cet événement. Quelle que soit l’équipe qui me draftera, ma volonté est d’être avec l’équipe de France cet été. Je ferai tout pour ça. Je veux apprendre de ce Mondial pour préparer les JO en 2024. Je veux gagner des titres et imposer la France comme la nation dominante en Europe et au-delà. »

Son envie, indispensable, est là. Sans elle, la discussion est close. Elle n’est toutefois pas suffisante : « Je ne peux pas vous donner le pourcentage de chances que nous avons d’avoir Victor avec nous cet été. Je l’ignore », prévient d’emblée le sélectionneur, Vincent Collet. Boris Diaw, le manageur de l’équipe de France explique pourquoi : « Nous n’aurons pas besoin d’argumenter auprès de sa future franchise pour lui expliquer combien il est important qu’il vienne en équipe de France. Nous sommes contents de savoir qu’il en a envie, c’est important. Mais il est trop tôt pour prendre des décisions. In fine, elle reviendra à Victor. Sa franchise ne pourra pas l’empêcher s’il le veut vraiment et s’il n’a pas de pépins physiques. »

Lui interdire, non ; lui conseiller de rester aux États-Unis pour bosser, oui. Depuis de longues années, les franchises NBA ont souvent eu le dernier mot sur les participations aux campagnes internationales de leurs joueurs. Ce sera le principal obstacle : « Nous avons la même problématique avec Joel Embiid, reprend le champion NBA 2014. C’est une question de timing. Il ne nous a pas encore dit s’il a choisi de jouer avec la France. On ne va pas attendre la veille de la compétition pour le savoir, mais nous pouvons encore attendre. »

Heurtel n’en sera pas

Un premier choix de Draft (Wembanyama), un All Star (Embiid), un triple meilleur défenseur NBA (Gobert), le meilleur marqueur de l’histoire des Coupes d’Europe (De Colo) : quelle allure aura cette équipe de France si toutes les planètes sont réunies ! Ajoutez-y les tauliers Batum et Fournier et on a vraiment hâte d’être à la fin de l’été. « Evan (Fournier) ne joue pas beaucoup avec New York, remarque Vincent Collet. Mais comment douter qu’il ne sera pas avec nous ? Ce n’est certes pas neutre qu’un joueur qui a passé la trentaine joue si peu. Il faudra juste faire avec lui un travail spécifique de remise en forme. Il n’a perdu aucune de ses qualités. »

Les Bleus, c’est une certitude, partiront à l’autre bout de la planète sans Thomas Heurtel, qui a préféré les sirènes de la Russie au maillot bleu. Seul le conseil fédéral pourrait lever son interdiction de sélection. Aux dernières nouvelles, ce n’est pas à l’ordre du jour.

Le mot de la fin est pour le nouveau phénomène taille patron des Bleus : « Inconsciemment, on a tous en tête ce qui va arriver en 2024, sourit Wemby. Pour ma part, pour le moment, je veux apprendre ce que c’est que d’être un joueur de l’équipe de France dans une compétition. Après, j’apprendrai ce que c’est d’être un leader. »



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