Viry-Châtillon : les policiers municipaux ont reçu leurs premières armes à feu

Quatre policiers municipaux de Viry-Châtillon ont reçu ces derniers jours les premières armes à feu de la brigade après un long processus. Pour l’heure, seuls le directeur, son adjoint et les deux chefs de brigade en ont été dotés, mais des évaluations vont être menées dans les six prochains mois, avant d’éventuellement armer les autres policiers municipaux de la ville.
« C’est une lourde responsabilité, pour eux et pour moi, explique le maire, Jean-Marie Vilain (Les Centristes). Être armé, ce n’est pas anodin. » En 2014, Viry-Châtillon comptait cinq policiers. « Dès le départ, nous pensions à les armer. Mais nous devions d’abord recruter, avec un objectif de 20 policiers à la fin du mandat », retrace l’édile.

Objectif atteint, du fait notamment de la violente agression de quatre policiers le 8 octobre 2016, qui n’a fait que renforcer cette volonté. Un véhicule de la police nationale dans lequel se trouvaient quatre fonctionnaires avait alors été très violemment attaqué par une vingtaine de jeunes venus du quartier de la Grande Borne. Deux d’entre eux avaient été gravement brûlés.
Plus de recrues et de vidéoprotection d’ici 2026
« Nous voyons bien les exactions perpétrées contre les policiers, poursuit Jean-Marie Vilain. Je veux qu’ils exercent leur fonction dans les meilleures conditions. Ils sont en contact avec toutes les populations, il est normal qu’ils soient en sécurité. Ils disposaient déjà de lanceurs de balles de défense, de pistolets à impulsion électrique et de bombes lacrymogènes. L’arme à feu leur donne une stature supplémentaire. Le but, c’est qu’ils n’aient pas besoin de la sortir. »
Pour le maire, cette dotation est aussi un moyen d’attirer de nouvelles recrues. « C’est un atout supplémentaire. Nous souhaitons passer de 20 à 25 agents d’ici la fin du mandat, mais il y a un mercato entre les différentes communes et ce n’est pas évident. Parvenir à 20 n’a déjà pas été simple. »
Avant d’obtenir leurs armes, les quatre policiers ont dû suivre un long parcours. « Il faut obtenir un agrément préfectoral à l’issue d’une formation intense de plusieurs dizaines d’heures. Ils auront également deux séances de formation aux tirs chaque année, précise-t-on en mairie. Le permis de port d’arme est régulièrement contrôlé et fortement encadré. »
En plus de renforcer ses effectifs, la ville va investir dans de nouvelles caméras de surveillance pour atteindre 60 d’ici 2026, contre 31 aujourd’hui. Des études menées conjointement par la police nationale et des associations de quartier sont en cours, afin de définir leurs futurs emplacements.