38 migrants secourus à bord d’une pirogue, de nombreux disparus


Selon les autorités cap-verdiennes et sénégalaises, une centaine de personnes occupaient cette embarcation partie du Sénégal depuis quelques semaines.






Par I.M. avec AFP


Des migrants a bord d'une pirogue ont ete secourus au large du Cap-Vert. (Image d'illustration)
Des migrants à bord d’une pirogue ont été secourus au large du Cap-Vert. (Image d’illustration)
© BEN STANSALL / AFP

Trente-sept migrants sénégalais, ainsi qu’un Bissau-Guinéen, ont été secourus lundi 14 août à bord d’une pirogue au large du Cap-Vert, ont indiqué les autorités cap-verdiennes et sénégalaises mardi. De nombreux autres ont péri, tandis que le sort de dizaines d’autres reste inconnu. Selon les témoignages des rescapés, l’embarcation a quitté la localité de Fass Boye (ouest), sur la côte sénégalaise, le 10 juillet « avec 101 passagers à son bord », a dit le ministère, sans plus d’informations sur la suite des événements.

Auparavant, différents officiels cap-verdiens avaient fait état d’une quarantaine de rescapés et de plusieurs personnes décédées retrouvées dans l’embarcation. La police cap-verdienne, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, avait rapporté des informations recueillies au moment du sauvetage lundi et selon lesquelles une centaine de passagers avaient pris le départ sur les côtes ouest-africaines.

« Accueillir les vivants et enterrer les morts avec dignité »

L’embarcation a été repérée lundi à environ 150 milles nautiques (277 km) de l’île cap-verdienne de Sal par un navire de pêche espagnol qui a alerté les autorités cap-verdiennes, a dit la police. Un responsable des services sanitaires à Sal, Jose Rui Moreira, a fait état de 38 rescapés, dont sept nécessitant une hospitalisation. L’institut médico-légal a indiqué avoir reçu les dépouilles de sept personnes. Tous les services compétents ont été activés pour porter assistance aux rescapés, a fait savoir la police.

« Il faut ouvrir nos bras et accueillir les vivants et enterrer les morts avec dignité », a déclaré la ministre de la Santé Filomena Goncalves, citée par l’agence de presse Inforpress. Le ministère sénégalais, « en relation avec les autorités cap-verdiennes compétentes, a pris les dispositions nécessaires pour (le) rapatriement (des ressortissants du Sénégal) dans les meilleurs délais », a-t-il dit.

À LIRE AUSSIÀ quoi sert vraiment l’« Ocean Viking » ?

Environ 90 migrants venus du Sénégal, de Gambie, de Guinée-Bissau et de Sierra Leone avaient déjà été secourus dans les eaux cap-verdiennes mi-janvier.

Archipel de l’Atlantique situé à quelques centaines de kilomètres des côtes ouest-africaines, le Cap-Vert se trouve sur la route migratoire maritime empruntée chaque année par des milliers d’Africains fuyant la pauvreté ou la guerre pour l’Europe, malgré la dangerosité du périple qui coûte la vie à des centaines d’entre eux. Ils voyagent à bord de modestes bateaux ou pirogues à moteur fournis par des passeurs monnayant le voyage. Beaucoup accostent aux Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe.




Lien des sources