Agnès Buzyn estime que son « honneur » est « lavé »


L’ancienne ministre de la Santé s’est réjouie de l’annulation de sa mise en examen, déclarant pouvoir désormais « reprendre le cours de [s]a vie ».






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Agnes Buzyn a vu sa mise en examen pour mise en danger de la vie d'autrui annulee par la Cour de cassation.
Agnès Buzyn a vu sa mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui annulée par la Cour de cassation.
© LUCAS BARIOULET / AFP

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Accusée de « mise en danger d’autrui » dans sa gestion du début de la crise sanitaire en France, Agnès Buzyn a vu sa mise en examen être annulée par la Cour de cassation le 20 janvier. Un soulagement pour l’ancienne ministre de la Santé, qui a estimé samedi 4 février sur RMC que son « honneur » était désormais « lavé ». Elle a cependant critiqué la « judiciarisation de la vie politique française » qui, selon elle, « rend l’émergence de la vérité plus difficile ».

« La justice est passée, a annulé ma mise en examen, ce qui veut dire que je n’ai jamais été mise en examen. C’est une façon pour moi de laver mon honneur et de reprendre le cours de ma vie », s’est félicitée celle qui était aux manettes du ministère de la Santé au début de l’épidémie de Covid-19, jusqu’en février 2020.

« Mal interprétée »

Agnès Buzyn avait été mise en examen le 10 septembre 2021 par la commission d’instruction de la Cour de justice de la République (CJR). Le 20 janvier, la Cour de cassation a annulé cette mise en examen, jugeant que « le délit de mise en danger d’autrui ne peut être reproché à une personne que si une loi ou un règlement lui impose une obligation particulière de prudence ou de sécurité », ce qui n’était pas le cas en l’espèce.

Pour Agnès Buzyn, une enquête pénale sur la gestion gouvernementale du Covid-19 « rend l’émergence de la vérité plus difficile, car plus personne n’a envie de parler vraiment » malgré « un besoin de retour d’expérience ». « Cette judiciarisation de la vie politique française fait peser un certain risque sur notre capacité collective à tirer les enseignements d’une crise », a encore dit la candidate battue à la mairie de Paris en 2020.

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Agnès Buzyn a estimé samedi « mal interprétée » la phrase rapportée par Le Monde en octobre : « Non seulement j’avais vu mais prévenu. J’ai été, de très loin en Europe, la ministre la plus alerte. Mais tout le monde s’en foutait. » L’ex-ministre a expliqué qu’il a été dit à tort que cette phrase était « contre le gouvernement et l’exécutif », alors qu’elle visait « les experts médicaux et scientifiques » dont la prise de conscience a été d’après elle « tardive, y compris par l’Organisation mondiale de la santé [OMS] ».

Agnès Buzyn n’a pas fermé la porte à un retour en politique : « Je verrai ce que l’avenir me propose. »

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