Attal veut réformer l’assurance chômage, les syndicats et l’opposition s’insurgent




« Inacceptable. » Pour la CGT, les annonces de Gabriel Attal ne passent pas. Mercredi 27 mars sur le plateau du 20 Heures de TF1, le Premier ministre a confirmé sa volonté de mettre en place une nouvelle réforme de l’assurance chômage cet été, pour un examen à l’automne. Les syndicats et les oppositions ont immédiatement fustigé le chef du gouvernement.

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«  C’est inacceptable dans la méthode et dans le fond, la seule chose annoncée par Gabriel Attal ce soir, c’est encore taper sur les précaires ou les chômeurs », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Denis Gravouil, négociateur pour la CGT sur ce sujet. La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a prévenu quant à elle que «  le régime d’assurance chômage ne peut pas être la variable d’ajustement budgétaire de l’État ».

À LIRE AUSSI La fausse promesse du plein-emploiChez les partenaires sociaux toujours, Michel Beaugas de Force ouvrière qualifie de «  belle fable » le discours du Premier ministre, «  selon laquelle c’est l’assurance chômage qui empêche les employeurs d’embaucher ».

Tollé politique

Sur le plan politique, l’ensemble des oppositions a également réagi. «  Gabriel Attal n’a rien proposé d’autre qu’une réforme de l’assurance chômage pour résoudre le problème de la dette. Rien sur la réservation des aides sociales aux seuls citoyens français, rien sur le déverrouillage de la croissance. C’est à la fois mesquin et insuffisant », a déclaré sur X Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. « La réforme de l’assurance chômage est une escroquerie qui n’a qu’un seul but : faire les poches des Français pour renflouer les comptes de l’État qui sont en déficit à cause de l’impéritie du gouvernement », a dénoncé pour sa part Marine Le Pen.

Ce matin sur RTL, le député de la Somme François Ruffin (La France insoumise) a dénoncé des «  bureaucrates » et des «  apparatchiks » donneurs de leçon. L’écologiste Sandrine Rousseau a quant à elle estimé qu’«  Emmanuel Macron, Gabriel Attal et Bruno Le Maire sont en train de détruire l’identité française plus vite que n’importe qui », à travers une publication sur X. «  Insupportable », s’est exclamé pour sa part sur la plateforme Boris Vallaud, président des socialistes à l’Assemblée nationale.

La durée d’indemnisation des chômeurs pourrait notamment être ramenée à la baisse, de dix-huit jusqu’à douze mois.




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