Borne annonce le « remboursement des protections périodiques réutilisables »


La mesure, annoncée par la Première ministre le lundi 6 mars, sera effective « à partir de l’an prochain » pour les moins de 25 ans.






Par V.D. avec AFP


La Premiere ministre s'exprimait deux jours avant la Journee internationale des droits des femmes du 8 mars.
La Première ministre s’exprimait deux jours avant la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars.
© Vincent Isore / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

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Avant la Journée internationale des droits des femmes, Élisabeth Borne a décidé d’envoyer un signal fort. Les protections périodiques réutilisables (serviettes hygiéniques lavables, culottes et coupes menstruelles) seront remboursées à partir de 2024 par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans, afin de lutter contre la précarité menstruelle, a annoncé lundi la Première ministre, Élisabeth Borne.

« Nous allons mettre en place un remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisable à partir de l’an prochain », a déclaré Élisabeth Borne sur France 5. Cela concernera « toutes les jeunes femmes de moins de 25 ans » et la mesure sera inscrite au budget 2024, a-t-elle ajouté. Pour être remboursées, ces protections périodiques devront être achetées en pharmacie, ce qui sera possible « sans ordonnance », a-t-elle encore précisé. « C’est impensable que des femmes ne puissent pas avoir les protections dont elles ont besoin », a commenté la Première ministre.

De nouvelles indications sur les emballages

Autre avancée : les compositions des protections périodiques sont désormais inscrites sur les emballages depuis le 1er janvier 2023. Aux côtés de la composition, les précautions d’utilisation et les effets indésirables graves que peuvent provoquer des composants des protections intimes figurent sur l’emballage ou sur une notice. Les précautions d’utilisation mentionnent l’importance du lavage des mains avant insertion ou le retrait des protections intimes ou encore le temps de port maximal recommandé.

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Les protections intimes entrent dans la catégorie des biens de consommation courante en France, contrairement aux États-Unis où les tampons figurent parmi les dispositifs médicaux. De ce fait, aucune réglementation n’obligeait jusqu’à présent les fabricants à rendre visible la composition des protections ou à fournir une notice avec les contre-indications. Un rapport parlementaire préconisait en février 2020 l’obligation de mentionner la présence éventuelle de traces de substances toxiques sur les emballages pour prévenir de tout risque de « choc toxique menstruel ».


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