Borne réclame « le retrait » des amendements d’« obstruction »


Le débat sur le texte de la réforme des retraites piétine à l’Assemblée. Élisabeth Borne souhaite que les oppositions retirent des amendements superflus.






Source AFP


<< Les Francais meritent mieux >>, a insiste Elisabeth Borne, en appelant a << ne pas multiplier les amendements >> qui retardent l'avancement du texte et << de ne pas multiplier les incidents >>.
« Les Français méritent mieux », a insisté Élisabeth Borne, en appelant à « ne pas multiplier les amendements » qui retardent l’avancement du texte et « de ne pas multiplier les incidents ».
© BERTRAND GUAY / POOL / AFP

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Depuis son arrivée à l’Assemblée nationale, pour examen, le texte sur la réforme des retraites fait l’objet de vifs débats, parfois dépassant le cadre démocratique, et forçant Yaël Braunt-Pivet, la présidente de l’hémicycle, à suspendre les séances. Élisabeth Borne a demandé lundi 13 février au soir, dans un entretien à l’AFP, que cessent les « invectives » l’origine de ces incidents. La Première ministre a également réclamé le « retrait » des amendements d’« obstruction » sur le projet loi.

« On souhaite vraiment qu’il y ait un débat démocratique sur ce texte, qu’on puisse discuter argument contre argument, projet contre projet », a déclaré à l’AFP la Première ministre.

Je demande aux oppositions de permettre que l’examen du texte progresseÉlisabeth Borne

Elisabeth Borne demande « à la fois un retrait des amendements qui n’ont pas d’autre objet que de faire de l’obstruction et de retarder l’avancée du texte, et aussi que les débats se tiennent sur le fond et non pas dans l’invective ». « Les Français méritent mieux », a insisté la cheffe du gouvernement, en appelant à « ne pas multiplier les amendements » qui retardent l’avancement du texte et « de ne pas multiplier les incidents ». « Beaucoup des amendements sont là simplement pour empêcher le débat d’avancer et évidemment je le regrette. Et je demande aux oppositions de permettre que l’examen du texte progresse, que les discussions puissent avoir lieu », a-t-elle ajouté.

À LIRE AUSSIRéforme des retraites : grosse poussée de fièvre chez les RépublicainsRappelant que les députés n’en étaient qu’à l’examen de l’article 2 et qu’il restait « des milliers d’amendements avant le vote de la première partie et l’examen de l’article 7 » sur le report de l’âge de 62 à 64 ans, elle a émis le vœu d’« un débat où on comprend les enjeux et on peut mettre aussi en lumière les propositions des uns et des autres ».

La Nupes retire un millier d’amendements

Au même moment à l’Assemblée, les députés écologistes ont annoncé par la voix de Sandrine Rousseau vouloir « retirer des amendements » pour « avancer ».

La coalition de gauche Nupes a annoncé lundi soir retirer « un millier d’amendements » pour avancer dans l’examen de la réforme des retraites, en réponse à Élisabeth Borne et ses accusations d’« obstruction ». La Nupes avait commencé à enlever des amendements avant l’appel de la Première ministre mais il en restait encore plus de 14 000 amendements au compteur.

À LIRE AUSSIEt si l’on prenait sa retraite… quand on le voulait !Les débats ont de nouveau dérapé lundi quand un député LFI, Aurélien Saintoul, a traité le ministre du Travail Olivier Dussopt « d’assassin » dans l’hémicycle de l’Assemblée, perturbant l’examen du projet de réforme des retraites déjà ralenti par une pluie d’amendements, après un incident vendredi.

Suspension de séance et rappels au règlement, l’Assemblée a retrouvé ses accents de fin de semaine dernière, avec l’exclusion pour quinze jours d’un autre LFI, Thomas Portes, pour un tweet où il s’était mis en scène le pied posé sur un ballon à l’effigie de Olivier Dussopt.




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