création de 12 nouveaux hospitalo-universitaires


Et aussi : les pères sous Dépakine sont aussi un risque pour le fœtus ; une mutation retarde Alzheimer ; les Français hypertendus…






Rubrique dirigée par Gwendoline Dos Santos


L'institut Gustave-Roussy, a Villejuif.
L’institut Gustave-Roussy, à Villejuif.

De l’argent frais et des experts. Voilà ce dont disposeront les 12 nouveaux instituts hospitalo-universitaires (IHU) et les 4 quatre « bioclusters » regroupant laboratoires, établissements de soins et entreprises. L’apport aux IHU sera de 1,7 milliard d’euros au total. La moitié d’entre eux est située à Paris ou dans les environs. À Villejuif, par exemple, un institut dévolu au combat contre le cancer est adossé à l’institut Gustave-Roussy, avec à sa tête le Pr Fabrice André, arrivé dans le peloton de tête du palmarès des médecins experts du Point. Bordeaux conforte également sa place.



En plus de l’IHU consacré aux recherches sur les rythmes cardiaques, la ville accueillera un nouvel établissement où sera étudiée la santé vasculaire du cerveau. Il sera dirigé par le Pr Stéphanie Debette, qui figure également parmi nos experts. L’initiative porte à 19 le nombre d’IHU en France. Créés en 2009, ils auraient dû être financièrement indépendants dès 2020 grâce à la valorisation de la recherche. La viabilité économique n’étant pas au rendez-vous pour la plupart d’entre eux, le soutien de l’État devenait indispensable, comme l’avait souligné un rapport du Sénat en 2022§


Les Français hypertendus

Selon les derniers chiffres disponibles, la France n’a connu aucune amélioration récente sur le front de l’hypertension. Plus de 17 millions de Français, soit un peu plus d’un adulte sur trois, en souffrent. Près de 6 millions d’entre eux seraient touchés sans le savoir. Une fois dépisté, seul un patient traité sur quatre bénéficie d’un contrôle de sa pression artérielle. Les études pointent une information et des dépistages insuffisants et mal ciblés. (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) 

Les pères sous Dépakine, un risque possible pour le fœtus



Trois ans après la révélation des effets cachés ou délétères de la Dépakine, un antiépileptique, l’Agence nationale de sécurité du médicament n’a pas perdu de temps pour partager les conclusions d’une évaluation européenne portant, cette fois, sur les enfants dont les pères ont pris de la Dépakine, et non les mères. Lorsque, dans les trois mois précédant la conception, les pères sont traités avec du valproate de sodium (substance active de la Dépakine), le risque de troubles neurodéveloppementaux chez leur enfant serait de 5,6 % à 6,3 %, contre de 2,5 % à 3,6 % lorsque les pères ont reçu un autre antiépileptique, tel que la lamotrigine ou le lévétiracetam. Le risque semble bien moindre que lorsque l’exposition à la Dépakine est d’origine maternelle (entre 30 % et 40 %), mais il n’est pas question de le passer sous silence. Les investigations se poursuivent. Si de futurs pères inquiets sont tentés d’arrêter la Dépakine, l’association nationale de patients Épilepsie France rappelle qu’« aucun traitement contre l’épilepsie ne doit être modifié ou arrêté sans l’avis d’un médecin compétent ». 

Une mutation retarde Alzheimer



Un homme destiné à développer un Alzheimer précoce, à la quarantaine ou avant, comme le reste de sa famille, puisqu’il est porteur d’une mutation appelée « paisa », y a échappé. En étudiant son cas, les chercheurs ont découvert l’existence d’une mutation « reelin » qui l’a protégé de la maladie jusqu’à 67 ans, alors que son cerveau était criblé de plaques amyloïdes, typiques des démences sévères. Un cas exceptionnel ouvrant de nouvelles pistes de recherche. (Nature Medecine)

20 minutes 

Après 20 minutes d’arrêt, un cœur a été transplanté chez un homme souffrant d’une cardiopathie congénitale. Cette intervention spectaculaire, réalisée à l’hôpital universitaire de Padoue, en Italie, a nécessité de perfuser longuement l’organe avant la greffe. Grâce à cette technique, le nombre de cœurs disponibles pour la transplantation pourrait être augmenté de 30 %, selon les médecins italiens.

LODI Franck/SIPA/ – Kateryna Kon/Shutterstock

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