des secteurs encore perturbés mercredi




Au lendemain de la 10e journée de mobilisation nationale mardi, les perturbations continueront d’exister dans certains secteurs ce mercredi, pour protester contre la réforme des retraites. Ainsi, la SNCF est encore impactée, malgré une légère amélioration des conditions de circulation, certains aéroports seront également touchés, tout comme les raffineries. Les éboueurs de Paris vont, eux, mettre une pause à leur grève. Voici un tour d’horizon des perturbations à prévoir.

  • 4 TGV sur 5 assurés à la SNCF

La SNCF prévoit mercredi une amélioration sur les grandes lignes, les TER et la banlieue parisienne, avec notamment 4 TGV sur 5 en circulation, au 23e jour d’une grève reconductible contre la réforme des retraites.

SNCF Voyageurs prévoit de maintenir mercredi 80 % de ses TGV Inoui et Ouigo, les deux tiers de ses Intercités et les trois quarts de ses TER, a indiqué mardi un porte-parole à l’Agence France Presse. Les trains de nuit recommenceront timidement à rouler et la circulation sera « quasi-normale » sur l’Eurostar et le Thalys.

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  • En Ile-de-France, les transports reprennent petit à petit leur rythme 

Sur le réseau ferroviaire francilien, la circulation des trains s’améliorera nettement, les lignes C, D, L et R restant les plus perturbées avec 2 trains sur 3. La direction prévoit parallèlement de faire rouler 3 trains sur 4 en moyenne sur sa partie du RER A – de même que la RATP sur sa partie – et sur la ligne N. Elle prévoit 4 trains sur 5 sur la ligne H. Le service sera normal, ou presque, sur les RER B et E, ainsi que sur les lignes J, K, U, T4, T11 et T13, la ligne P ayant, elle, un service plus ou moins perturbé selon les branches. Toujours en Ile-de-France, le trafic devrait être normal sur le réseau RATP, sauf le RER A.

  • Des raffineries toujours bloquées

La situation dans les raffineries ne devrait pas se décanter ce mercredi. Mardi, moins de 7 % des stations-services étaient à sec. Le département le plus touché est désormais la Mayenne (50 % des stations en pénurie d’au moins un carburant). Les départements du Sud sont encore parmi les plus touchés, en particulier la Haute-Garonne (41 %) et les Bouches-du-Rhône (39 %). Les pénuries commencent à atteindre l’Ile-de-France, notamment le Val-de-Marne (44 %) et l’Essonne (37 %).

Chez TotalEnergies, la raffinerie de Normandie est à l’arrêt. Les salariés ont voté la reconduction de la grève jusqu’à jeudi 13 h 00, selon un délégué CGT. À la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), les expéditions sont interrompues, selon la direction. Même chose à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), où les expéditions demeurent bloquées.

Chez Esso-ExxonMobil, la mise à l’arrêt de la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) se poursuit et les expéditions étaient toujours bloquées mardi matin, selon la direction. Concernant la raffinerie de Fos-sur-Mer, elle continue à fonctionner de manière « ajustée », des expéditions ayant permis d’éviter un arrêt de la production pour cause de bacs pleins. La raffinerie PetroIneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône) est elle toujours à l’arrêt et ses expéditions bloquées, selon la CGT. 

« Aucune réquisition n’est en cours dans les dépôts et raffineries à cette heure », a précisé vers 16h ce mardi le ministère de la Transition énergétique.

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  • 20 % des vols annulés dans plusieurs aéroports

L’administration avait demandé aux compagnies aériennes d’annuler préventivement mardi et mercredi 20 % de leurs vols à Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Elle a réitéré sa demande pour environ 20 % des vols jeudi (d’Orly, Marseille, Toulouse) et vendredi (d’Orly, Lyon, Marseille, Toulouse).

Au-delà des aéroports, les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel touchent les Centres en route de la navigation aérienne (CRNA, gestion des avions qui transitent par l’espace aérien français), entraînant des répercussions sur l’ensemble du trafic européen.

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La direction d’EDF faisait état de baisses de production opérées par les grévistes mardi matin, de l’ordre de 8.030 MW, soit l’équivalent de huit réacteurs nucléaires (sur les 56 que compte le pays). Le groupe comptabilisait 21,5 % de grévistes à la mi-journée, une participation en recul par rapport au 23 mars à la mi-journée (25,3 %). Côté gaz, la grève a été reconduite « jusqu’à la fin de la semaine » dans l’ensemble des trois terminaux méthaniers d’Elengy, filiale d’Engie.

Chez Storengy, autre filiale d’Engie qui gère les stockages souterrains de gaz, trois des onze sites de stockage de l’Hexagone sont à l’arrêt selon la CGT qui évoque les sites de Chémery (Loir-et-Cher), Céré-la-Ronde (Indre-et-Loire) et Beynes (Yvelines).

Le quatrième terminal méthanier de France, géré par le groupe belge Fluxys, devrait reprendre du service mercredi matin, après 24 h de grève.




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