Didier Deschamps est-il toujours l’homme de la situation ?




On prend quasiment les mêmes et on recommence. Avec 18 joueurs déjà présents au dernier Championnat d’Europe et Didier Deschamps toujours en poste, l’équipe de France de football démarre sa saison ce vendredi à 20 h 45 avec un air de déjà-vu. Les Bleus reçoivent l’Italie au Parc des Princes en ouverture de la Ligue des nations, avec comme horizon final la Coupe du monde 2026 organisée par les États-Unis, le Mexique et le Canada.

En dépit du sentiment de lassitude, du jeu souvent ennuyeux et de certains choix individuels, Didier Deschamps poursuit sa mission. À la tête des Bleus depuis août 2012, le sélectionneur a été maintenu par la FFF. Son président, Philippe Diallo, avait expliqué les raisons de cette confiance maintenue dans L’Équipe juste après l’élimination de la France en demi-finale de l’Euro 2024 : « Didier a un contrat et a rempli l’objectif sportif qui lui était donné. Il a mené cette équipe de la meilleure des manières possible pendant cet Euro. Je ne vois pas de raison de remettre en cause son contrat. » Revenue avec insistance au début de la décennie, la piste Zinédine Zidane en tant que sélectionneur des Bleus a pris du plomb dans l’aile. Depuis, Deschamps semble avoir le champ libre.

Les défis de Didier Deschamps

Pour entamer ce nouveau cycle, le sélectionneur champion du monde en 2018 repart avec le même staff, mais a décidé de donner des opportunités à de nouveaux joueurs. Michael Olise (Bayern Munich), Manu Koné (AS Rome) et Loïc Badé (Séville FC) ont ainsi reçu leur première convocation. Deschamps s’appuie sur ces trois joueurs, qui ont fait partie de la colonne vertébrale des Bleus de Thierry Henry aux JO de Paris, avec une médaille d’argent à la clé. D’ici à deux ans, d’autres espoirs pourraient intégrer les A comme Mathys Tel, Désiré Doué ou Maghnes Akliouche.

Ces jeunes éléments vont pouvoir apporter un peu de sang neuf aux Bleus, avec l’intensité des calendriers. Mais l’entraîneur de 55 ans n’entend pas pour autant changer sa ligne directrice. L’objectif pour Deschamps est de s’appuyer sur sa défense, point fort du dernier Euro, et de retrouver de l’allant sur le front de l’attaque, à l’image d’un Kylian Mbappé sans inspiration en Allemagne il y a deux mois.

« Ce n’est pas changer pour changer. On n’a pas été finalistes, on n’a pas été champions d’Europe, mais c’est la cinquième demi-finale que l’on fait. Ce n’est pas assez pour certains. Il y a des choses qu’on continuera de faire. On ne fait pas de copier-coller d’un stage à l’autre. Le staff, ce sont des gens compétents, de par ce qu’ils ont apporté. Je n’ai pas de raison de le changer », a insisté Deschamps en conférence de presse. Après l’échec de l’Euro 2021 et l’élimination dès les huitièmes de finale, l’entraîneur des Bleus s’était aventuré sur le terrain de la défense à trois, sans renouveler l’expérience par la suite. La continuité semble s’imposer à ce jour.

À LIRE AUSSI Comment le Maroc est devenu un poids lourd dans le football mondialPour autant, les interrogations demeurent : N’Golo Kanté, une nouvelle fois retenu dans la liste, sera-t-il un cadre jusqu’au mondial 2026 ? Qui prendra la succession d’Olivier Giroud au poste de numéro 9 ? Quel rôle sur le terrain pour Antoine Griezmann ? Existe-t-il une alternance à Ousmane Dembélé au bilan contrasté avec les Bleus ? Si la Ligue des nations est censée apporter plus de compétitivité que les matchs amicaux, cette compétition servira avant tout au sélectionneur à lui apporter des réponses en vue du mondial nord-américain.





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